Malgré le carnaval des outrances (pets, pénis, teuches), l’hystérie des couleurs et le défilé de friperie, ce film ne parvient pas à cacher son vide et sa violence, non dénuée de misandrie, où on peine à trouver un second degré dans ces meurtres commis par des tueuses entre Valerie Solanas et Jacqueline Sauvage. Entre masturbation assumée et rêve de parthénogenèse, le film se regarde dans un nombril expiatoire, où se défoule une réalisatrice qui, après avoir raté tous ses rendez-vous chez le psychiatre, plutôt que de vouloir « découper le patriarcat » devrait apprendre à couper dans ses films. Le seul plaisir du film est le personnage interprété par Souheila Yacoub, entre charme vénéneux et visage étoilé, camgirl de plus au cinéma après Marion Barbeau dans Drone de Simon Bouisson, qui peut se permettre d’apparaître nibards à l’air dans les rues sans paraître vulgaire.