A vrai dire, j'ai failli mettre une deuxième étoile à cet "Auberge rouge" qui m'a paru nettement moins catastrophique que ce que sa bande-annonce annonçait, et surtout (presque) dénuée de vulgarité. Cela dit, force est de reconnaître qu'au final, l'échec est là. Ni drôle ni vraiment provoquant, le film s'avère finalement aussi poussif que caricatural à bien des égards (il suffit de voir le personnage de François-Xavier Demaison pour se faire une idée), les acteurs s'avérant tous plus ou moins en roue libre (Christian Clavier est ici sinistre). Les situations sont ainsi souvent poussives et les dialogues peu convaincants, surtout d'ailleurs lorsque le film s'éloigne de son modèle original (ai-je besoin de préciser que la comparaison n'est pas franchement en faveur du film de Krawczyk?), les quelques nouveautés s'avérant il est vrai assez grossières. On se croirait d'ailleurs à plusieurs reprises dans du théâtre de boulevard tant tout ce petit monde gesticule et crie à l'unisson... Reste que miraculeusement l'ensemble n'est en définitive pas si insoutenable que cela, le rythme plutôt soutenu permettant quelque peu de limiter les dégâts. Il faudra de toute façon s'en contenter, car nul doute qu'en définitive c'est de loin ce que cette "Auberge rouge" a de mieux à nous proposer. Dispensable.