Des voyageurs égarés pensent trouver refuge dans une pittoresque auberge de montagne. Mais les patrons, du genre Thénardier, ont la mauvaise habitude de trucider et dépouiller leur clientèle. L'arrivée d'un moine bouleverse leur sinistre plan.
"L'auberge rouge" est une comédie d'humour noir aux effets parfois un peu trop appuyés, et le récit ne devient véritablement amusant que lorsque Fernandel, le moine, mis au fait mais tenu par le secret de la confession, n'a de cesse, le temps d'une nuit agitée, d'épargner la vie des ses compagnons d'infortune. On s'amuse de ses expressions peureuses ou indignées, mais il manque peut-être à cette noire comédie une certaine causticité, quelques quiproquos propres à dynamiser un récit en forme de huis-clos. La liberté de ton qu'on reconnait habituellement au film n'est pas réellement subversive. L'aspect satirique reste modeste, qui oppose des plébéiens avides à de sots bourgeois, autant de personnages cyniques et médiocres.
La farce est néanmoins plaisante, ne serait-ce que par ses interprètes.