Dans les années 70, cinq malfrats réalisent que le monde change et se politise. Il est grand temps de s’y adapter s’ils veulent poursuivre leur profession ! Mélange entre le film de copains et le polar, « L’Aventure c’est l’Aventure » est très léger, et s’appuie principalement sur ses cinq interprètes.
A la fois dépassés et éminemment sympathiques, ces acteurs jouent des individus d’un ancien monde, qui vont mettre à profit leur mépris des convictions et leur goût pour l‘argent, pour faire fortune. Leur camaraderie, leurs personnalités fortes respectives, et leurs bons mots seront la clé de voute comique du film. Lelouch laisse ainsi souvent sa caméra filmer des plans séquences relativement statiques, pour laisser ses comédiens s’exprimer (on imagine que les improvisations ont été légions !).
Le fond politique du film est par ailleurs culotté. « L’Aventure c’est l’Aventure » est très cynique, pointant du doigt que l’argent tourne désormais dans les combats (et combines) politiques, et que le peuple et le système marchent à la baguettes de discours populistes et de personnalités charismatiques.