L'un des meilleurs films de guerre jamais réalisés
J'ai coutume de penser que l'ellipse et les images furtives sont bien plus efficaces que les gros plans didactiques dès qu'il s'agit de foutre les boules et de terroriser en profondeur. "L'échelle de Jacob" part de ce principe. Loin des autres réalisations d'Adrian Lyne, le film est abscons à souhait. Jacob Singer revenu du Vietnam confond vie rêvée et réalité. Dans l'une de ces perceptions, il y a une femme, puis dans l'autre, une autre femme et son fils blondinet comme un ange. Il y a, à intervalle régulier, les séances chez le chiropracteur Danny Aïello, hyper convaincant dans ce rôle, puis les rencontres avec les vétérans du Vietnam qui souffrent du même mal que Jacob. Ambiance tendue proche de celle des films de John Schlesinger ("Marathon man", "Macadam Cowboy") avec un côté chelou/ foncedé à la clip de Tool ou "Apocalypse now", ce film est un OVNI. Tim Robbins y est parfait en angoissé persécuté. Le nystagmus de Pruitt Taylor Vince ajoute au côté bizarre et semi réel de la narration. La fin twiste à souhait et tout devient limpide après cette histoire aux allures de bad trip. Personnellement, ce film me touche, me dérange et me délivre de toute tension lorsqu'arrive le générique. J'a-dore !