Un film d'époque sur une région de province, et plus particulièrement le domaine d'un comte, vaste étendue de forêts et de hautes herbes. La nature y est filmée comme dans un documentaire animalier, ce qui n'est pas particulièrement dépaysant... cependant, cela reste beau, en mettant en avant la relation de l'homme avec la nature. Il y est aussi question de la mort, qu'elle soit animale ou humaine, qui, comme dit, fait partie de la vie, "c'est comme ça".
Le jeune orphelin s'étonnera d'abord des pratiques rustres de ces villageois qui tuent des lapins pour les manger, puis apprendra la vie avec un "braconnier", Totoche, vivant de son braconnage, entre autres activités. Ce dernier sera la préoccupation principale du garde-chasse du comte, alors que celui-ci n'y voit aucun problème, au contraire. (qui piégerait les lapins proliférants sinon ?)
Un tableau se met en place doucement, qui recèle même du comique implicite. (le cocu) Le film a plusieurs enjeux : le devenir du jeune orphelin, l'histoire de sa famille, la protection du grand cerf, etc.
Le tout est explicite et guère complexe, sauf la petite blague du "fils du neveu de ma cousine", assez drôle vu que ça laisse la plupart des gens dans l'expectative, oubliant l'origine du gamin du même coup.
Et ça fini comme dans un conte de fées, ce qui est bien mais peut-être un peu too much. En même temps je préfère ça à un misérabilisme détestable. Le comte est décidément un bien beau personnage, et son vilain fils ne perd rien pour attendre.
Ah oui aussi, c'est la première fois que je vois Valérie Karsenti dans un rôle au cinéma (la Liliane de Scènes de Ménages sur M6, la femme de José), et je dois dire que c'était intéressant, comme si on avait peur que son personnage de scène de ménage lui colle trop à la peau... eh bien nan ! C'est une vraie actrice.