Une ambition mal placée

Il faut reconnaitre que la très grosse production française de fin d’année a mis le paquet sur la technique et la reconstitution : les décors, les costumes, les lumières, tout y est très bien travaillé et nous emporte parfaitement dans l’époque napoléonienne.

L’intrigue est cependant beaucoup moins convaincante, malgré des acteurs tout en finesse. Le mythe de Vidocq, c’est aussi celui de l’événement de la police moderne, de l’enquête et de la réflexion, du principe des preuves. Or Vidocq et ses compagnons passent Paris à tabac de manière brute et bête, et le film finit en guerre ouverte assez ennuyante. Le film multiplie les personnages et par conséquent ne permet à aucun de prendre véritablement son essor. Les personnages secondaires sont assez mal écrits, restent caricaturaux et leurs dialogues sont souvent peu crédibles : quel est véritablement l’intérêt du personnage d’Olga Kurylenko dans ce film ? Freya Mayor joue une Annette très faible, aux répliques bancales.

Les effets de caméra sont assez mauvais et le montage offre peu d’intérêt, avec peu de transition entre les scènes, enchaînées sans grande logique ni passion. L’Empereur de Paris ne manque pas d’ambition, le soin apporté à la reconstitution et au casting le prouve, mais à vouloir parler de tout à tout le monde, il se fourvoie.