C’est un cénacle dont personne n’a jamais réussi à prouver l’existence et auquel nul spectateur n’a eu le sérénissime privilège d’accéder. On dit même qu’un tel endroit relève de la légende, de l’usine à fantasmes, que sa seule fonction est de faire rêver les esprits faibles. Ce club fermé du génie artisanal, cet Olympe des créateurs, il fallût bien pourtant qu’il tienne conseil, vers la fin des années 70, pour engendrer le monument dont l’auteur de ces lignes ne s’est jamais remis. Il suffit de fermer les yeux et d’imaginer. Ils sont tous là, enthousiastes, concentrés, barbus pour la plupart. Et plongés dans cette attitude de synergie fertile qui préside aux plus glorieuses édifications collectives. À la tête du comité, le jeune géniteur d’un récent phénomène socio-culturel — Star Wars — qui l’a couvert de gloire et d’argent : George Lucas. Autour de lui s’anime une équipe de collaborateurs aussi doués que scrupuleux et exigeants, car conscients de la haute importance du projet dans lequel ils se sont engagés. On trouve d’abord, sous son béret, un réalisateur chevronné qui respire la pondération, la sagesse et l’intelligence : il s’appelle Irvin Kershner. L’assemblée compte également un geek à lunettes, vaguement lunaire et débraillé, dont le rôle consiste à convertir et articuler les idées en dialogues, en situations, en substance dramatique : Lawrence Kasdan. Est aussi présent, humble, souriant, discret, sans doute déjà absorbé par les envolées symphoniques de sa partition, l’un des plus grands compositeurs qu’Hollywood ait connu : John Williams. Il s’apprête à livrer le chef-d’œuvre qui couronnera son invraisemblable carrière. Tous ces talents vont bientôt libérer et sublimer un imaginaire furieux comme un lion en cage. Leur réunion de travail ressemble à un aéropage de demi-dieux s’associant pour entreprendre le plus grisant, le plus poétique et le plus merveilleux des divertissements jamais offerts par le cinéma. Le sanctuaire comportait la romance biblique de L’Aurore, les spirales entêtantes de Sueurs Froides, le vertige métaphysique de 2001 : l’Odyssée de l’espace. Il faudra désormais y ajouter le sacro-saint Empire contre-attaque, son foisonnement mythologique, sa plénitude romanesque, son ineffable magie. Un miracle d’inspiration, de densité et d’équilibre où se conjuguent la mystique zen et le western, le conte de fées et la littérature courtoise, Shakespeare et Edgar Rice Burroughs, les Nibelungen et la Table Ronde, Freud et Bettelheim, Homère et Les Illuminations de Rimbaud.


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Devant cette cathédrale tissée d’émotions, d’impressions et de sensations subjectives, à laquelle se rattachent mille affects et souvenirs personnels, il faut essayer de trouver une prise qui permettrait d’ériger sa glose, si tant est que ce soit possible. Se focaliser par exemple sur un thème musical entré dans la légende des siècles et imprimé pour toujours dans la mémoire auditive universelle : la martiale Imperial March. Dès qu’en retentissent les premières notes, de majestueuses visions spatiales se succèdent selon un principe d’élargissement arithmétique : d’abord l’arête d’un croiseur interstellaire en amorce de champ, puis l’imposante silhouette du même vaisseau autour duquel évoluent des escadrilles de chasseurs, enfin un plan général saisissant l’ensemble de l’armada, dominée par la forme oblongue d’un super-destroyer. Et alors que l’expansion du cadre semble avoir atteint son degré ultime, que rien de plus colossal ne saurait pouvoir être représenté, apparaît le casque noir de Dark Vador observant sa flotte, qui se détache sur le fond étoilé et emplit l’écran tout entier. Limpidité exemplaire de la mise en scène : en quelques images emphatiques et grandioses est signifié le pouvoir gigantesque de cet antagoniste fascinant. C’est sur de tels moments que s’enracine la vénération d’un spectateur pour un film. La séquence donne le coup d’envoi d’un segment dont la force se consume sans la moindre graisse résiduelle, qui obéit à une dynamique irrésistible et se développe avec une fluidité et une souplesse narratives sans égales : un prodigieux morceau de cinéma pur. Les ordres et briefings délivrés vaillamment mais en urgence par les chefs rebelles, les phases d’approche de l’armée impériale, l’enchaînement des opérations et des manœuvres tactiques, les exploits désespérés que réalisent les assiégés pour ralentir la progression des troupes ennemies et contrarier leur stratégie d’encerclement, tout concourt à faire de ce morceau de bravoure l’une des plus époustouflantes scènes de bataille jamais tournées. Sur ces ahurissants pachydermes mécaniques, tortues d’acier autour desquelles vrombissent de dérisoires insectes, sur cette retraite aux accents de Bérézina, sur la base évacuée en catastrophe puis investie par les stormtroopers, souffle déjà le vent de la dévastation. Dès lors toutes les cartes sont rebattues, il faut repartir à zéro.


Si l’identification au récit et aux personnages ne souffre aucune retenue, c’est parce les coulisses sont pénétrées de sagacité, parce que derrière les parcours de ces êtres faillibles, tourmentés, pétris de contradictions et de questionnements, il y a des hommes qui pensent et s’expriment avec le cœur. L’œuvre immerge dans une réalité utopique, allégorique, où l’incroyable et l’inattendu surgissent à chaque plan ; elle n’en multiplie pas moins les points de contact avec la nôtre. Elle raconte ces expériences communes que sont les relations aux autres, la découverte de soi, le deuil des illusions, l’identification confuse des désirs, l’épanouissement personnel, l’assomption difficile et parfois contradictoire à la raison et aux sentiments. Elle reflète ces états intérieurs que sont l’espoir et l’abattement, la joie et l’angoisse, le calcul et la passion. Un voile d’inquiétude recouvre pourtant l’ensemble de la fiction, une menace diffuse plane sur tous les évènements, et jamais la tonalité du film ne se défait complètement de l’obscurité à laquelle, à tout moment, il semble pouvoir succomber. Volet-charnière du cycle, L’Empire contre-attaque est aussi le plus sombre, pathétique et douloureux. Rien ne s’y résout, sinon dans une incertitude suspendue, tout y suscite un sentiment amer de perte ou de défaite qui contredit la note de triomphe sur laquelle se clôturait La Guerre des Étoiles. De la débâcle de Hoth à l’échec de Luke dans la grotte, de son affrontement désastreux avec Vador, dont il ressort mutilé, ébranlé, ravagé, à l’incapacité des héros à sauver Han des griffes de Boba Fett, le film est marqué par l’insuccès, le revers, l’affliction. Le Faucon Millennium lui-même, vieux rafiot défaillant, n’en finit pas de tomber en rade : toussotant, hoquetant, s’essoufflant avant d’être difficilement et provisoirement ravivé d’un sévère coup de poing sur le panneau de contrôle, il voit son système d’hyperpropulsion lâcher au moment critique et passe moins de temps en vol qu’en cale sèche.


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À la limpidité lumineuse de l’épisode précédent se substitue ainsi le clair-obscur d’une ambigüité quasi onirique, l’ambivalence latente d’un climat entre deux eaux. Toutes splendides et proliférantes qu’elles soient, les images ont perdu de leur éclat naïf. Plus feutrées, plus organiques, plus prégnantes, elles plongent dans un monde trouble, touffu, insidieusement équivoque, qui oscille de plaines enneigées en brumes enveloppantes, de galeries lianescentes en appartements aseptisés, de marais bourbeux en cieux empourprés. L’interpénétration des domaines favorise l’opposition des environnements, des éléments et des matières : le blanc glaciaire de Hoth le dispute à l’orangé molletonneux de Bespin, le gris des équipements impériaux au vert glauque de Dagobah. Le peuplement et l’animation du cosmos composent un univers plein, vivant, fourmillant de surprises et d’inventions. Les varans antédiluviens côtoient les wampas, ces yétis des pôles, et les mynocks, ces ventouses des cavernes. Le marécage wagnérien où vit le petit lutin, avec ses brumes pestilentielles, sa lumière lugubre, sa végétation de tourbe et d’humus primitif, digne d’Arthur Rackham et d’Arnold Böcklin, le dispute au confort de la cité des nuages, rosie par le soleil couchant, qui offre une civilisation raffinée, d’élégantes constructions aux couloirs immaculés. La profusion des détails, la richesse et la variété des atmosphères, la finesse tactile et moirée de la photographie de Peter Suschitzky incitent la comparaison avec ce maître du décor et de la direction artistique qu’est Ridley Scott. Et lorsque Kershner embraie les espaces pour y insuffler le mouvement, c’est un feu d’artifices qui provoque une véritable explosion scopique. Aux manettes du Faucon, Han se livre à une étourdissante démonstration de sang-froid et d’adresse. L’appareil exécute des virevoltes acrobatiques avec la grâce d’une ballerine, enfile vrilles et décrochages manquant de faire s’emboutir les vaisseaux adverses, esquive lasers et météorites dans un festival de tournoiements vertigineux. Jouissance absolue du regard devant cette apothéose visuelle, cette géométrie de courbes et de trajectoires, cette frénésie héroïque portée à son point d’incandescence. Ivresse indicible dispensée par le rythme (que redoublent les cuivres galvanisants de Williams) et la décomposition de l’action (une authentique extase pour la rétine). Les mains crispées sur une barre de sécurité virtuelle, réacteurs à fond, on se dit alors que lorsqu’un film génère un tel état de transe, de béatitude, d’euphorie épidermique, il convient d’en invoquer aux plus hauts bénéfices de l’art.


En s’amplifiant, le récit atteint des rivages inédits, accumule les problématiques (la logique expansionniste du totalitarisme, le libre arbitre des individualités, le rôle des élus) et cultive un intimisme concret qui passe notamment par l’approfondissement des personnages. Chacun est doté de sa sensibilité, en fonction de sa nature et de sa fonction. À Chewbacca, que son mufle et son langage ne permettent pas de comprendre, échoient les grandes démonstrations : il sanglote à l’absence de Luke, l’étreint au moment de leur séparation. La pseudo-omniscience de C3PO le transforme en délicieux pédant de comédie, dégingandé et sentencieux, et cause ses ennuis. R2D2, le moins anthropoïde par son aspect, éprouve pourtant ce sentiment humain entre tous qu’est la peur. Deux nouveaux venus viennent étoffer la galerie. Voici donc Yoda, le gnome malicieux à la physionomie si expressive, dont le visage (aux oreilles près) présente les traits du grand-père traditionnel autant que ceux d’Albert Einstein. Incarnation multi-centenaire d’une spiritualité aux résonances orientales, parlant dans un idiome médiéval propre à affoler les sémiologues, il cristallise à lui seul tout le syncrétisme des paramythes qui inséminent le tissu fictionnel. Voici Lando Calrissian, séduisant gambler et suave tombeur, canaille au port aristocratique promu administrateur d’une riche concession minière. Si ses motivations semblent d’abord inféodées au marché cruel imposé par l’Empire, ses revirements trahissent finalement un sens éthique suffisant pour lui permettre de s’agréger au groupe des héros. À ces deux pôles de positivité (absolue et relative) s’oppose la figure maldororienne de Vador, qui déploie toute sa monumentale envergure. Hiératique, imperturbable, d’une volonté souveraine, d’un calme tétanisant lorsqu’il asphyxie (parfois par écran interposé) les officiers qui le déçoivent (à peu près tous), il est comme un gouffre de ténèbres dont la surpuissance magnétise et subjugue. C’est lui qui délivre au dénouement le plus fameux des coups de théâtre, un retournement dramaturgique digne du meilleur Dumas, reconfigurant les enjeux de la saga et désignant son véritable sujet : la quête des origines, le conflit œdipien avec le père, sa rédemption par le fils.


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Cette préoccupation centrale, le film la dessine en filigrane non seulement dans la crainte de l’inconnu, mais encore dans la filiation possible du protagoniste avec l’"autre", c’est-à-dire avec le Mal qui, comme chez Robert de Boron, est soumis au Bien, et contre lequel il doit concentrer ses forces et ses ressources — son reflet dans la face sombre du miroir. Le passage de l’enfance à l’initiation puis aux épreuves de l’âge adulte est une cristalline métaphore de l’aventure adolescente selon Thomas Wolfe, Steinbeck ou Saroyan, de cette période fragile, intermédiaire, redoutée. Isolé dès la première séquence, Luke frôle la mort, naît une seconde fois (réchauffé dans les entrailles d’un tauntaun, ranimé par immersion dans une cuve à bacta, avec sur son visage meurtri un appareil respiratoire comme un cordon ombilical), puis entame le cheminement d’une formation rituelle auprès de Yoda (tel Perceval perfectionnant son enseignement chez l’ermite). Sa potentielle rivalité amoureuse avec Han esquisse un motif incestueux qui, s’il est rapidement neutralisé (et ce malgré le patin bien peu fraternel de Leia lors de sa convalescence), retrouve par un chemin imprévu un grand thème du cycle arthurien (la naissance de Mordred, enfanté par la propre sœur d’Arthur). À l’apogée : son combat avec un adversaire qui s’avère être lui-même, la découverte d’une dualité qu’il ignorait. Il passe par toutes les étapes dictant la genèse et la destinée du héros. Sa trajectoire renforce le clivage qui sépare l’être idéal des hommes ordinaires. Mais la construction des péripéties et la répartition des valeurs neutralisent toute dichotomie simpliste. Les embûches que traversent Luke et R2D2 d’une part, Han, Leia, Chewie et C3PO d’autre part, se déroulent en parallèle, selon les alternances d’une structure chorale et éclatée, fertile en potentialités narratives. Un lien constant unit pourtant les personnages (Vador ne poursuit les seconds que pour prendre le premier au piège) et les territoires (à l’image d’Obi-Wan rassurant Luke blessé et lui recommandant de trouver Yoda, se superpose exactement le visage de Han venu le sauver). Tous vivent des infortunes cuisantes : Han affronte le trépas, C3PO est mis en morceaux avant d’être reconstitué de bric et de broc et Luke fait, en dépit de l’avertissement de Yoda, le choix cornélien de suspendre son apprentissage au nom de l’amitié.


L’amitié, cette vertu instinctive qui dicte les comportements, les décisions, les gestes les plus nobles. Lorsqu’il s’agit de braver le blizzard et le froid mortels pour secourir Luke en perdition, Han ne se pose pas une seule question. Il irait chercher son ami jusqu’au plus profond de l’enfer si les circonstances l’en obligeaient — et avec le sourire persifleur, la répartie cinglante qui le caractérisent. La trahison est vécue comme la pire des infamies. Rien ne suscite plus de déception et de mépris chez lui que la fourberie de Lando, son complice de toujours. En célébrant sans discours, sur un registre qui ne s’exalte pas, de telles qualités humaines, le film retrouve la grandeur sereine d’un Hawks. Et puis il y a l’amour, cet élan surnaturel qui fend les cuirasses, rend frêle comme un roseau et fort comme une montagne. Ce débordement de vulnérabilité frémissante auquel, bien avant que l’un et l’autre n’en prennent conscience, sont assujettis Han et Leia. La demande formulée par la princesse au contrebandier pour qu’il demeure aux côtés de l’Alliance, l’entêtement de celui-ci à ne pas quitter la base avant de l’avoir mise en sécurité, sont autant de signes que leurs sarcastiques joutes verbales, succulentes réminiscences de screwball comedy, ne peuvent plus démentir. Il faudra que Han se retrouve au seuil du royaume des ombres pour que l’aveu réprimé se formule enfin. Dans les émanations ocreuses d’une fonderie fantasmatique, Leia prononce alors ces quelques mots chavirants, si simples, si purs, si ardemment désirés. Son amant lui répond d’une formule laconique, avant de se pétrifier dans une compression à la César. Et la musique de parachever le lyrisme immortalisant leur bouleversante séparation. Moment sublimissime où rien ne compte que la participation fusionnelle à ce drame, tsunami dévastateur qui noie la moindre velléité de résistance dans les larmes.


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L’Empire contre-attaque n’est pas un film, c’est LE film. Son inexprimable alchimie découle d’une sorte de marqueterie artisanale élevée à un degré de raffinement inouï. Tout y est magnifique, éblouissant, transcendé. Les regards fraternels échangés par Luke et Han avant qu’ils se quittent. Le cocon protecteur constitué par le Faucon, son cockpit où se renforce, plus encore qu’ailleurs, la proximité qui lie les membres de la confrérie, ses soutes où, entre deux fastidieuses réparations, on s’abandonne à des effusions trop longuement contenues. Même au plus grand péril, ce lieu est un espace préservé qui tient de la bulle étanche, du secret partagé avec le spectateur. C’est le coin du feu à la veillée, la couche où l’on se raconte douillettement des contes merveilleux. La jubilation naît d’une jointure entre deux plans, d’une réplique incisive, d’un composition williamsienne à faire dresser tous les poils au garde-à-vous. L’émotion infuse chaque image, la plus anecdotique des situations, puis jaillit sans entrave au moment parfait. Elle naît des touchantes mimiques de Yoda, de ses aphorismes mystérieux. De la chair scarifiée de Vador, qu’un génial aperçu de sa meditation chamber laisse furtivement deviner. De la fulgurance de certains gestes icônisés, telle la paume gantée que lève cet être byronien pour arrêter la salve de blaster tirée par Han, avant d’attirer négligemment l’arme à lui à travers la pièce. Du bruit funeste produit par le caisson de carbonite quand il retombe au sol, tandis que Leia éplorée se blottit dans la fourrure de Chewie. Des fumées et contre-jours troués par les tourbillons phosphorescents des sabre-lasers, lors d’un duel chorégraphié à couper le souffle. Elle croît jusqu’à la boule au ventre que noue l’intensité opératique de ce climax, sa noirceur hagarde et furieuse, son issue inéluctable. Et l’œuvre de basculer à cet instant dans la tragédie. Voilà pourquoi elle respecte cette loi d’airain voulant que les protagonistes subissent avant d’agir. Nos héros adorés devaient en passer par là pour mieux se connaître et s’accomplir. Luke, qui a gagné en maturité, respectera la promesse faite à son maître et embrassera le meilleur de lui-même pour le salut de son père. Leia, qui commandait les troupes avec l’autorité d’un général, est devenue cette jeune femme blessée, éprouvée, mais résolue. Sa lumière, sa force intérieure lui permettront de vaincre toutes les adversités. Han, ce faux cynique qui dissimulait ses sentiments sous une carapace d’ironie, a accepté de se sacrifier pour ceux qu’il aime. Il entérinera son esprit chevaleresque au nom d’une cause encore plus grande que lui. Ce sera dans Le Retour du Jedi. Pour l’heure, ces personnages inoubliables (mes frères et sœur, mes compagnons forever) auront écrit en lettres capitales la plus belle histoire du monde. Et offert, en plantant leur flèche pile dans le noyau de l’intime, là où nul autre film ne l’a fait et ne le fera jamais, un morceau d’infini et d’éternité qui restera gravé au plus profond de mon cœur.


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le 2 juil. 2012

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