En tant que lecteur de science-fiction, appréciant le côté pulp old school, je ne peux pas parler de L'empire contre-attaque sans parler de Leigh Brackett. Elle fut une auteure excellente, mais également une scénariste de talent, si l'on en juge par des scénarios tels que Rio Bravo, Le Grand sommeil ou encore Le privé!
Or, coïncidence peut-être, mais L'empire contre-attaque, dont elle rédigea le premier jet, s'avère être le scénario le plus solide de la trilogie. Elle ne put guère en profiter car, atteinte d'un cancer, elle s'éteignait avant la sortie du film. Son ami Ray Bradbury dut veiller pour que son nom figure bel et bien au générique. De ce scénario il subsiste les novélisations sur L'empire contre-attaque, et donc chacun peut se rendre compte que, si Dark Vador est le père de Luke (oui c'est un méga spoil, et alors?), c'est à Leigh Brackett qu'on le doit.
Car si le premier volet, par ses qualités, ouvrait la voie à une saga spatiale hors du commun, c'est bien grâce à ce second opus que Star Wars est aujourd'hui tellement iconique. Le film, de conte de fées, bascule soudain dans la tragédie et gagne une ampleur magistrale.
Un nouvel espoir ne prévoyait donc pas de faire de Dark Vador le père de Luke. Le discours d'Obi-Wan est à prendre tout à fait au pied de la lettre. On verra d'ailleurs dans l'épisode VI le fantôme d'Obi-Wan rétropédaler maladroitement : "Donc ce que je t'ai dit était la vérité, d'un certain point de vue". Et je passe ce qui vient avant : on voit qu'à ce moment on essaie, maladroitement, de recoller les morceaux.
En clair, si un jour vous revoyez L'empire contre-attaque, ayez donc une pensée émue pour Leigh Brackett!