Bon, d'accord, c'était mes 90 minutes de presse people des années 70. Oui parce que le film parle des (nombreux ou nombreuses ?) amours d'un richissime armateur grec Theo Tomassis avec une américaine Liz Cassidy, veuve d'un président des USA assassiné dont, c'est affreux, j'ai le (vrai) nom sur le bout de la langue.

Pour que Theo Tomassis puisse se marier avec la veuve – inconsolable - Liz Cassidy, il a fallu que le richissime armateur rompe avec une de ses maîtresses, chanteuse – forte en gueule (dans le film) – Sophia Matalas. C'est drôle car il ne s'agit que d'une chanteuse alors moi, dans ma grande naïveté, j'ai toujours cru qu'il s'agissait d'une cantatrice. Bon, on la voit fumer la Sophia, ce qui ne doit pas être trop bon pour la voix. La preuve que ce n'était pas une cantatrice, donc …

Il y a aussi des bons côtés dans ce film de Jack Lee Thompson.

La description du Tycoon est pas mal imaginée : il s'agit de quelqu'un parti de rien qui s'est hissé à la force du poignet vers une stature internationale en écrasant pas mal de monde sur la route. L'absence de scrupules et d'éducation en font un beau rustre notamment avec les femmes. Mais l'argent, l'argent, ça aide à faire passer bien des pilules. Le choix de l'acteur est (presque) évident puisque Anthony Quinn joue une nouvelle fois, avec talent, les Zorba. Il donne une bonne idée de ce que pouvait être cet armateur, que je m'évertue à nommer Tomassis, et qui négociait à coups de dizaines de tankers contre des centaines de millions de dollars avec les grands de ce monde.

Ah, la belle scène où il inflige une humiliante rebuffade en public à Liz Cassidy qui s'est risquée à un commentaire politique, jouée par une Jacqueline Bisset (le prénom, c'est amusant, semble plus vrai que vrai …) qui ne s'en laisse pas conter par ce salopiaud et grossier mari.

Autre bon côté du film : ça se passe en Grèce où on a le fugitif plaisir de voir le temple de Poséidon au Cap Sounion et le détroit de Corinthe. Et le plaisir de voir quelques îles grecques.

Un regret de taille : si la chanteuse Sophia Matalas avait été une cantatrice grecque (renommée), j'aurais vraiment pris plaisir à l'écouter. D'autant que j'attendais ça. Mais ce n'était qu'une chanteuse que Jack Lee Thompson n'a même pas daigné faire chanter.

C'est sûr, chez ces gens-là, on ne compte pas de la même façon que vous et moi. On ne conte d'ailleurs pas non plus l'histoire de la même façon. Et, en définitive, je ne suis pas si mal sur mon plancher des vaches.

Au final, le film se regarde parfaitement, avec le sourire aux lèvres du mec qui croit finement deviner que derrière Tomassis et Cassidy se cachent, peut-être, des gens très connus qui ont défrayé la chronique.

Bon, j'avais un peu l'impression (honteuse) d'être chez le coiffeur en train de parcourir "Point de vue et Images du monde". Je m'en voudrais de dire que ça m'intéresse. Aussi la note sera supérieure à 5 (je ne me suis pas du tout ennuyé) mais guère plus, donc 6.


JeanG55
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le 23 nov. 2024

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