Dans ce chef-d'œuvre, Marco Bellocchio dissèque l'histoire italienne, révélant des racines gangrenées par les institutions, cultivées par des hommes. Le film navigue habilement du drame familial à l'indignation nationale, explorant avec profondeur le thème du rapt.
Telle une toile de maître, le film crée une toile secrète et ritualisée, plongeant le public dans une esthétique artistique captivante, méticuleusement façonnée par sa fascination pour le décor, la musique envoûtante et les costumes. Les éclairages clair-obscur, telles des énigmes, guident le récit, révélant des rêves blasphématoires à travers des séquences oniriques empreintes d'une ironie moins légère.
Au cœur de l'œuvre, Bellocchio façonne le pape, le ramenant à sa condition terrestre avec un humour caustique. Au détriment, d'Edgardo, négligé, mais qui devient le pivot d'une narration d'une grande richesse et profondeur.