Guillaume Nicloux a toujours été un réalisateur qui m'a intrigué, mais que je n'avais encore jamais croisé sur mon chemin cinéphile. Et ce film, ni bon ni mauvais, est quand même sacrément original et en même, avec le scénario le plus classique de tous les temps: une célébrité se fait enlevé et les kidnappeurs demandent une rançon. On voit donc Michel Houllebecq dans son quotidien de personne enlevé par 3 amis.
Ce film est complétement surréaliste, et ce, principalement grâce à Michel Houellebecq. Ce mec est fou, ce mec est tellement loin, ce mec m'a tellement emmené avec lui. S'il est véritablement comme ça dans la vraie vie, je veux le rencontrer. Vraiment, il m'a bouleversé dans sa vie la plus ennuyeuse mais en même temps, extrêmement philosophique. Y a une putain de scène dans le film, la seule vraiment bien, une scène assez marquante: la scène où il parle de la mort. Où il parle de sa mort. Et c'est fou, c'est la seule scène réellement marquante, parce que bordel, la philosophie Houellebecq m'a surpris, et une phrase en particulier: "C'est suffisant".
Alors qu'est-ce-qui gêne dans ce film? A peu près tout sauf Michel Houellebecq en fait. Les trois kidnappeurs sont clichés et ridicule (en particulier Luc); la cohabitation avec les parents d'un des trois, c'est mal fait; Houellebecq est casse-couilles dans sa façon d'être et c'est plutôt comique, mais c'est la seule chose comique; le film est assez long en fait, lent, trop lent...
Donc un film assez décevant, pas super drôle, mais m'a permis de m'interesser à Michel Houellebecq, c'est déjà ça... Je vais m'interesser à La Religieuse ou Valley of Love parce que là, après l'effet de surprise, il n'y a pas grand chose...