La vie de Michel Houellebecq est plus belle que la votre.
Michel s'emmerde, à mourir, dans son appartement, il traîne sans passion, évite les rencontres, les fans, les pires, se contentant de ses cigarettes et d'alcool depuis un moment ; comme si c'était déjà fini, depuis un ou deux ans. Et puis, il y a cet agaçant mal d'oreille, mais c'est sans importance. Presque rien ne pourrait se passer, jusqu'au jour où il y a ces trois mecs dans l’ascenseur, portant avec eux cet étrange cercueil vert, avec des trous au tournevis pour respirer. C'est l'enlèvement de Michel Houellebecq.
C'est là que le film explose. Étrangement, l'enlèvement de Michel Houellebecq c'est comme une longue semaine de vacances dans le Loir et Cher, une très longue semaine de vacances. Je ne vais pas vous en raconter trop, parce que ça serait trop facile, vous n'auriez même plus besoin de le voir. Et c'est dommage, parce que c'est un film de rencontres, de discussions autour de la table, d'amitié franche et virile, de sport et de bagarre, de littérature un peu, de politique aussi, et puis d'amour même ; et de poésie. Et c'est là que j'explose, de rire. Comme Michel, parce que malgré les chaînes et cette putain d'histoire de briquet, Michel s'amuse comme un fou, il picole, il se marre, et il fout le bordel. Il ne va quand même pas se laisser aller.
Parce qu'au fond, Michel, Kalian et moi, le seul truc qui nous énerve, c'est les cons.