Le détective Jack Palmer (Clavier) arrive en Corse pour y remettre à un indépendantiste en cavale (Reno) le titre de propriété d'une maison héritée.
Le duo récurrent de Jean-Marie Poiré est reconstitué et dirigé par Alain Berberian dans un film nul d'après une BD de Pétillon, parait-il bien meilleure. Mi-intrigue politico-policière, mi-comédie de moeurs insulaires, "L'enquête corse" égraine dans une aventure pesante tous les particularismes corses : du supposé tempérament corse (susceptibilité, paresse, omerta...) aux pratiques mafieuses sur l'île (factions encagoulées et rivales, plasticages, racket...). On trouve dans cette exposition de la "corsitude" les germes d'une satire amusante jouant des clichés habituels ou renvoyant les Corses à leurs excès. Mais écrite par un peu inspiré Christian Clavier et réalisée par le transparent Berberian, la comédie fait un film puéril et stérile, dépourvu de finesse et d'idées. Clavier ne nous a jamais paru aussi pénible à travers une interprétation médiocre d'un personnage très faible, tel que transposé à l'écran. Le rôle de Jean Reno confine à la vacuité, à l'image de la terne prestation de l'acteur. Personne n'a rien à dire d'intéressant ni de drôle au point que le duo vedette écorne cruellement son image.