Chef d’œuvre, à n’en point douter.
Premièrement, les acteurs on clairement la tête de l’emploi. Que ce soir Raphaël Thiéry, avec ses mains gonflées et nervurées comme si elles étaient de bois massif, ou encore Juliette Jouan, qui transpire une délicieuse et mystérieuse innocence.
C’est le premier film de ce réalisateur que je vois. Et ça ne sera pas le dernier.
Pour ce qui est de la caméra, pas exemple, rien n’est jamais linéaire; le réalisateur sait réellement quoi faire, il est surtout maître sur le jeu des plans fixes, des zooms et des dézooms, qui ne sont jamais superflus.
Le propos n’est jamais posé. Le film n’a pas de thème principal; et bon sang, ce que c’est rafraîchissant!
Évidemment, le film gravite toujours autour du foyer où habitent Raphaël et Juliette, mais on explorent énormément de chose sur la société rurale (les familles de parias, le recours au spiritisme faute de religion pour retrouver l’espoir), mais aussi sur la relation entre un père menuisier, revenant de la guerre (ce qui lui donne un côté très terre à terre), et une jeune et jolie fille qui ressemble plus à un oiseau chantant.
Et la fin, où Raphaël meurt juste après avoir donné ses dernière forces dans une figure de proue à l’image de sa femme. Cette image d’un homme qui meurt en redonnant vie à l’être aimé… J’en avais les larmes aux yeux.

Créée

le 6 janv. 2024

Critique lue 6 fois

Critique lue 6 fois

D'autres avis sur L'Envol

L'Envol
Plume231
7

Histoire de Juliette ou les Prospérités de l'amour !

C'est la première fois que je pénètre dans l'univers de Pietro Marcello, donc je ne peux pas rédiger de critique comparant ce film aux autres œuvres du réalisateur italien. Reste que L'Envol me donne...

le 12 janv. 2023

16 j'aime

L'Envol
Cinephile-doux
7

Sortilèges et malédictions

Après un remarquable Martin Eden, L'envol, inspiré d'un roman russe publié en 1923, confirme le goût de Pietro Marcello pour les adaptations littéraires et son excellence en la matière. Dureté et...

le 9 oct. 2022

9 j'aime

L'Envol
grisbi54
8

La pudeur est une grâce enfantine

Avec cette troisième fiction, le cinéaste italien Pietro Marcello franchi une nouvelle étape dans sa trajectoire artistique. Bella e perduta constituait déjà, avec une approche documentaire et une...

le 21 janv. 2023

5 j'aime

Du même critique

Le Garçon au pyjama rayé
Brigade-Cinophile
4

Tirez un trait sur ce film

Vous trouvez ce calembour de mauvais goût? Attendez de voir ce film… Ne cherchez pas, la seule raison pour laquelle il a 7/10 sur sens critique c’est parce que les acteurs - qui, certes jouent plutôt...

le 11 janv. 2024

Melancholia
Brigade-Cinophile
9

Diptyque apocalyptique

Quel désespoir…Le grand tour de force de Trier dans la première partie du film - qui se passe pendant le mariage du personnage principal (Justine) -, c’est de faire ressentir ce sentiment de malaise,...

le 9 janv. 2024

L'Envol
Brigade-Cinophile
8

L’espoir (?)

Chef d’œuvre, à n’en point douter. Premièrement, les acteurs on clairement la tête de l’emploi. Que ce soir Raphaël Thiéry, avec ses mains gonflées et nervurées comme si elles étaient de bois...

le 6 janv. 2024