Quelques années avant ses récents succès au box-office ("Je vais bien, ne t'en fais pas", "Welcome") Philippe Lioret cherchait déjà à nous plonger dans une histoire belle et triste, mais le réalisateur français ne la raconte hélas pas très bien.
"L'équipier" s'avère trop austère, trop âpre, à l'image du personnage de Sandrine Bonnaire, dont on ne saura à peu près rien, et dont le seul sourire pendant tout le film doit être celui qui figure sur l'affiche.
Alors ok les bretons sont taiseux, toussa, peut-être encore davantage dans les années 60, mais pour l'empathie du spectateur ce n'est pas évident.
De même, la construction en flash-back apparaît au final très anecdotique.
Heureusement, il reste les décors fort ciné-géniques de l'île d'Ouessant, et les images de ce formidable phare au cœur de la tempête.
Au niveau de la distribution, qui comprend également Grégori Derangère et Emilie Dequenne, c'est Philippe Torreton qui se montre le plus convaincant dans la peau d'un personnage peu sympathique de prime abord, et qui finit par fendre l'armure.