Licence to Kiel
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Est-ce parce qu’on a confié la réalisation à Lewis Gilbert qu’on se retrouve avec un copié/collé (ou presque) d’ON NE VIT QUE DEUX FOIS, dont il était le réalisateur ?
À ce détail près qu’alors il avait fait un des plus mauvais films de l’ère Sean Connery et que là, il pond le meilleur des Roger Moore.
Un scénario plus complexe et plus complet que les deux quasi-nanars précédents, lorgnant vers les origines de la saga et un certain sens du suspens. Moore est un peu moins en roue libre (il ressemble même à Brosnan par moment), les gadgets (la Lotus Esprit, et le scooter des mers quelques années avant son invention) et l’humour n’envahissent pas l’écran.
On se prend même à trouver une belle photographie pour toute la partie du Caire.
Comme d’habitude sous l’ère Moore, de nombreux clins d’œil au cinéma émaillent l’écran : le film joue avec les codes du slasher, la musique de LAWRENCE D’ARABIE se fait entendre lors d’un plan sur le désert et la mort de la secrétaire de Stromberg au début du film est plus qu’empruntée aux DENTS DE LA MER.
Les beaux décors de la base de Stromberg, encore une fois créés par Ken Adams, ont un petit air des coursives des vaisseaux de STAR WARS.
Malgré quelques facilités (le side-car missile, la Lotus en sous marin), le film tient la route. Il est un des plus violents de la saga (la prise d’assaut du bateau est une boucherie), mais est porté par un très bon acteur (Curd Jürgens, ex-Michel Stroggoff), qui campe un méchant entre éco-terroriste et odieux capitaliste mégalomane.
Et puis, on ne peut pas oublier Barbara Bach, magnifique major de l’armée russe, dont le tandem avec Moore fonctionne à merveille. Elle n’a qu’un défaut : son décolleté aurait gagné à avoir plus de profondeur.
Et puis bien sûr, il y a Requin (Richard Kiel) : le super méchant comme on l’aime dans la saga, indestructible et vraiment inquiétant. A mi-chemin entre le héros de slasher movie et le loup de Tex Avery, il est un des personnages les plus charismatiques de tous les épisodes.
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Créée
le 2 juil. 2020
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