Etonnant western dans une France prolétaire filmée comme le bush australien, L'Eté en pente douce mélange les genres grâce à la mise en scène électrique de celui qui fera plus tard les Taxi.
Grossier, percutant, décalé, dérangeant, tout autant que drôle et touchant, le film s'éparpille un peu partout, entre raté et réussite.
La bière y coule à flot dans les gorges asséchées par la chaleur écrasante, les insultes y volent, les bagnoles y vrombissent, le tout servi par de vraies gueules du cinéma français (Jacques Villeret en handicapé mental, Jean-Pierre Bacri physique, ganté et balafré, Pauline Lafont toute en poigne et sensualité, Guy Marchand tout en virilité et Jean Bouise, flegmatique).
Un film unique en son genre, à découvrir pour la curiosité qu'il est, marchant dangereusement sur le fil entre le ridicule qu'impose son esthétique 80s et le génie absurde de son décalage.