Je n'avais pas revu ce film de mon enfance depuis des siècles, et je l'ai lancé avec une certaine appréhension, craignant d'abîmer de bons souvenirs.
Verdict : "L'été en pente douce" tient encore très bien la route, porté par ses personnages atypiques et son atmosphère caniculaire de western du sud-ouest (avec l'harmonica plaintif qui va bien).
Pour son deuxième long-métrage, Gérard Krawczyk (l'homme qui plus tard réalisera plusieurs opus de "Taxi", oui oui) peut compter sur des comédiens en grande forme : Jean-Pierre Bacri dans un de ses premiers rôles de râleur au cœur tendre, Jacques Villeret étonnant dans la peau d'un débile léger, Pauline Lafont fragile et sensuelle, sans oublier Guy Marchand en méchant garagiste.
Résultat : une chronique estivale douce-amère (adaptée d'un roman du vosgien Pierre Pelot), peuplée de personnages crédibles et authentiques, durant laquelle l'émotion affleure régulièrement.
Quelques maladresses et une mise en scène sans grand relief ne parviennent pas à gâcher le plaisir devant ce véritable classique du cinéma français des années 80.