Isabelle la cathodique
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Je me rappelle qu'à la sortie du film, l'hebdomadaire Télérama, réputé pour son indulgence et sa clairvoyance, avait qualifié "L'été meurtrier" de petit drame sans envergure et l'avait comparé à l'ambitieux "La lune dans le caniveau", film de Jean-Jacques Beinex, deux œuvres récompensées dans leurs colonnes par leur petit personnage versatile, d'une moue désapprobatrice pour la première contre un sourire bienveillant pour la seconde.
On voit aujourd'hui laquelle des deux œuvres a le plus marqué les esprits.
Le film est très habile.
La belle, "Elle" (Isabelle Adjani), qu'on croit légère et superficielle est une jeune femme tourmentée qui ne trouve son salut que dans la provocation et dans sa quête de vengeance.
L'amoureux, Pin-Pon, (Alain Souchon), que l'on pense un peu mou du genou, prouvera, hélas, qu'il n'en est rien.
Et puis il y a Michel Galabru, personnage secondaire si on compte les secondes où il apparaît à l'écran, mais personnage crucial dans cette histoire de vengeance.
L'interprétation des acteurs est impeccable et on se prend à regretter qu'Alain Souchon n'ait pas plus souvent montré ses talents d'acteur...
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le 24 juin 2018
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