L'antépénultième film de Naruse marque d'abord un retour au noir et blanc. Une nécessité pour raconter l'histoire la plus "choquante" qu'on puisse trouver dans son oeuvre. Le film commence en effet comme un polar avec le meurtre d'une femme puis devient l'histoire du remords et de la souffrance de l'assassin, dans une thématique très dostoïevskienne inhabituelle chez Naruse. Le tout dans un cadre qui nous est familier, cellule familiale où la femme est forte et l'homme velléitaire, et dans une mise en scène qui, sous des dehors tranquilles est d'une virtuosité folle (voir les travellings de gens en mouvement). Le scénario est plus linéaire que d'habitude et le film a une conclusion sans ambigüités, ce qui est également rare chez le cinéaste japonais. Plastiquement, c'est un des plus beaux films qu'il ait tournés, scénaristiquement un des plus subtils et tourmentés. Une pierre de plus dans le jardin de ce metteur en scène, précieux comme un rubis dans l'histoire du cinéma mondial.

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le 2 août 2017

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