L'Éventreur de New York, c'est un giallo vraiment poisseux, situé la plupart du temps dans un paysage urbain étouffant des bas-fonds à la Maniac, plein de cinémas porno et de lumières rouges.
On suit une gallerie de personnages tous plus ou moins pervers, d'une nymphomane qui jouis tout les soirs devant des spectacles pour adultes en masturbant nerveusement son magnétophone et dont les cassettes feront plus tard le bonheur de son médecin de mari au génie d'université gay qui a pris la désagréable habitude de s'inventer une deuxième personnalité pour jouer aux échecs. Bref, tout un beau monde qui se retrouve confronté à un mystérieux tueur à la voix de canard qui bombarde une jeune femme traumatisée de coups de fils criards.

Le tueur complètement zinzin, qui m'a beaucoup fait penser à celui de Black Christmas lors de ses coups de fils inquiétants, commet tranquillement ses méfaits avec des effets gores Fulciesques comme on les aime (découpage à la lame de rasoir bien crispant). Mais L'ambiance mise à part il n'y a pas grand chose de bien réussi dans ce petit giallo qui tourne la plupart du temps à vide. C'est platement filmé avec une ou deux scènes aux éclairages rouges et verts finalement assez dispensables, et Fulci s'amuse à mettre des twists à chaque coin (coin) de scénario pour tenter de camoufler au mieux un final malheureusement trop prévisible.

La victime pourchassée par le tueur ne fait finalement pas grand chose à part déambuler dans la maison toujours au mauvais moment, son gentil mari n'a rien d'autre à faire que de dégringoler dans les escaliers pour passer le temps et pour indiquer que oui regardez ma plaie, le tueur est bien passé. Et le flic avec son adjuvant universitaire soit disant surdoué est juste là pour cloper et nous offrir une explosion de crâne des plus délectables à la fin avant de constater l'étendue des dégâts.

Il y a heureusement quelques scènes vraiment étonnantes pour remonter un peu le niveau, dont un cauchemar assez bien foutu où l'on se téléporte sans crier gare dans une salle de ciné bien glauque, et surtout un excellent passage où une prostituée qui vient de passer la soirée attachée aux montants du lit en compagnie du tueur sans le savoir entends à la radio la description de ce dernier alors qu'il dort tranquillement à ses côtés. Bref ça se laisse suivre, mais c'est passable pour un Fulci... du sous-Argento de bout en bout.
FoxmcCost
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le 6 févr. 2012

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