L'Éventreur de New York par Splatter_Blood
Gros calibre en perspective ici, avec "L'éventreur de New York", réalisé par Lucio Fulcien 1982, deux après l'excellent "Maniac", le film de Fulci ( réalisateur qui fait office de passage obligé pour l'amateur de gore et de glauque)pouvant faire office de "Maniac" mais à l'envers.
Ayant subit d'une façon exponentielle la censure à l'époque, "L'éventreur de New York" est très loin du nanar gore et jouissif que l'on pourrait penser.
Nous avons à faire à un film glauque, profondémenent tourmenté et pessimiste jusque dans ces dernières secondes effroyablement pesantes.
Nous suivons donc l'enquête d'un inspecteur et d'un psychiatre tous deux totalement désabusés sur des meurtres barbares pèrpétués sur des jeunes femmes par un homme prenant une voix de canard.
Fulci nous entraine dans un new york poisseux, glauque, avec ses quartiers pourris, avec ses clubs où ont lieu des spectacles pornographiques, des immeubles bouffés par la moisissure.
Le réalisateur nous fait découvrir une société ayant honte de ses travers, perdue littéralement dans sa merde et sa décadence, avec ses personnages pervers tous plus pourris les uns que les autres.
Aucun des protagonistes ne demeure sympathique, que se soit du côté des victimes ou de l'inspecteur, oubliant son désespoir en allant aux putes.
Seul un personnage demeurait souriant et presque agréable, le fiancé de la dernière victime qui réussit à échapper au tueur, mais bon, ahah...
Proposant des meurtres absolument incroyable de barbarie, donnant l'impression de durer éternellement tellement ils sont insupportables pour la plupart, avec des gros plans sur les égorgements et les éventrations, le film nous aspire dans un torrent de désespoir, où il n'existe aucun échappatoire pour personne, et nous prend au tripes jusqu'à la fin, et nous met mal à l'aise dans ses dernières secondes par la vision éprouvante et triste d'une petite fille (pas de spoil), en larmes, aux yeux fatigués sur un lit d'hopital, emputée d'une jambe et d'un bras, laissant transparaitre le pu par delà les bandages.
Du glauque, du gore, du trash, du viscéral, de la barbarie, de la cruauté, une ambiance formidable et pesante, du très très lourd, à réserver néanmoins à un public averti.