Peinture céleste
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When I am finished!
C'est par ces deux répliques que l'on pourrait résumer les relations pour le moins très conflictuelles entre un artiste de génie, Michel-Ange, et son commanditaire, le Pape Jules II, beaucoup plus guerrier qu'homme de religion et bizarrement ici imberbe, autour de la création d'une oeuvre absolument monumentale qui va marquer à jamais l'histoire de l'Humanité : la conception des très fameuses fresques sur le plafond de la Chapelle Sixtine...
Bon, le film... On commence par un quart d'heure historique pour bien nous dire que le Michel-Ange était vraiment un artiste exceptionnel de chez exceptionnel. Je pense que la suite le laissait suffisamment entendre, mais on ne va pas reprocher un excès d'enthousiasme sur un sujet enthousiasmant. Paf, le générique ensuite (c'est très rare pour l'époque, je parle de celle du film bien sûr, qu'un générique de début se pointe aussi tardivement. Rien de mieux pour se la péter !) avant de passer à la fameuse confrontation qui appelle bien sûr à un duel d'acteurs.
Si, dans le film, Michel-Ange, qui, au passage, a été un brin hétérosexualisé, gagne à un combat très intense et difficile face au Pape, niveau acteurs, Charlton Heston a beau être excellent dans le rôle de l'artiste, c'est celui qui joue le Pape, Rex Harrison, plus grandiose et inspiré que jamais, qui remporte le match.
Quant à la réalisation, la période du sommet, avec des œuvres comme Le Troisième Homme ou Huit heures de sursis, était passée depuis longtemps pour Carol Reed et ses deux films suivants, l'insignifiant et pourtant oscarisé (l'un n'empêchant pas du tout l'autre !) Oliver ! et l'ennuyeux et plat L'Indien, ne font que le confirmer cruellement, mais pour L'Extase et l'Agonie, il montrait tout de même qu'il avait encore de beaux restes, certes en n'échappant pas totalement à l'académisme, mais en faisant toujours du film un spectacle intense et prenant.
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Créée
le 13 janv. 2016
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