How does it feel to be one of the beautiful people?
Un grand dadais habitant un trou paumé du Vermont, amateur de tuba et grand romantique (il veut à tout prix sauver une demoiselle en détresse), hérite par le jeu du hasard d'un magot colossal de la part d'un oncle éloigné, bêtement tué dans un accident de voiture. Il doit alors se rendre à New-York pour faire valoir ses droits, où il sera confronté à la rapacité et l'hostilité ambiantes.
Qu'est-ce que c'était bon ! Un Gary Cooper délicieux en escogriffe moins naïf qu'il peut laisser penser, qui se fait parfois voler la vedette par des seconds rôles superbes (petite mention aux deux sœurs venues de Mandrake Falls, hilarantes). Un rythme de folie, cadencé par des scènes plus mémorables les unes que les autres. Un scénario parfait, dont l'optimisme n'est jamais dégoulinant grâce à une subtilité appréciable, qui laisse la place au comique, à l'émotion, et apporte même une petite touche sociale intéressante. Une réalisation estomaquante de par sa qualité, d'autant plus lorsque l'on se rend compte qu'elle date de 1936. Et surtout, une partie finale, le procès, qui est simplement l'une des meilleures que j'ai pu voir. Je n'ai jamais autant jubilé tout en étant aussi proche des larmes.
Le talent seul ne m'aurait pas fait envisager de mettre 10 à un film faisant l'éloge de la simplicité et de la bonté. Il fallait du génie.
Respect.