Les prémices de Coppola & Nicholson
Film fauché où Roger Corman réutilise les décors qu'il avait en sa possession pour son précédent film "Le Corbeau", "The Terror" nous envoie à l'époque napoléoniennes suivre un lieutenant français perdu qui va bientôt faire face à une femme qui apparaît et disparaît mystérieusement.
On retrouve dans "The Terror" , Francis Ford Coppola comme assistant-réalisateur (il aurait notamment tourné plusieurs scènes en extérieur) ainsi qu'un tout jeune Jack Nicholson dans le rôle principal avec en face de lui Boris Karloff dans l'un de ses derniers rôles. Tout cela était donc fort intriguant et la déception encore plus forte.
Rien de bien exceptionnel dans ce film où Corman use de différents effets (fumés qui sort du sol, apparition/disparition mystérieuse, grand château, musique inquiétante...) parfois bien réussis mais à aucun moment il ne parvient à créer une atmosphère vraiment sombre, angoissante et prenante malgré quelques bonnes idées. Le scénario est assez confus, tombant même par moments dans la facilité malgré quelques pistes intéressantes et surprenantes. De plus, la qualité visuelle et la photographie couleur laissent à désirer et c'est surtout à ce niveau-là que l'on ressent le manque de moyens.
Si le personnage de Jack Nicholson (qui livre par ailleurs une bonne performance pour sa troisième collaboration avec Corman) est assez intrigant et même travaillé, ce n'est pas vraiment le cas de ceux qui gravitent autour de lui. C'est dommage car le début laissait présager de bonnes choses et Corman maîtrisait bien les apparitions d'éléments fantastiques ainsi que celle du personnage joué par la belle Sandra Knight.
Une déception pour ce film où, passé un début intrigant, on ne ressent pas vraiment l'atmosphère angoissante et sombre qui aurait dû y avoir et finalement, "The Terror" se regarde sans grand intérêt...
D'ailleurs pour l'anecdote, le film devait d'abord être tourné en très peu de temps mais finalement le tournage dura neuf mois avec cinq réalisateurs différents dont, en plus de Corman et Coppola, Nicholson lui-même. Ceci explique donc peut être cela...