L'Histoire d'une femme par Abrom

C'est je trouve pas un film super intéressant de Naruse, aussi n'ai je pas énormément de chose à dire sur lui que je n'aurai pas dit avant même sur ses défauts, qui sont les mêmes que ceux de films comme "Comme une épouse, comme une femme". Mais il y a plusieurs parti pris que j'ai bien apprécié quand même.

L'utilisation de la caractéristique "scène de vie de rue" est très intéressante ici car elle ne traite pas uniquement du passage du temps comme un parallèle avec la vie globale de la société et la vie particulière des personnages. Ici elle sert (elles servent) à montrer le passage du temps dans in contexte encore plus matérialiste car on est face à un film de type "fresque" sur une période de 1937 à 1960 (à peu pres). Donc le passage du temps devient encore plus un marqueur évident des conditions matérielle d'existence par l'évocations de détails de vie, de situations pittoresques, de bizarreries observée par les personnage qui les font se rendre compte comme nous que le pays change, en quoi il change et qu'est ce qui constitue ce changement pour les gens ( par exemple les enfants qui jouent avec un pneu pendant la periode de direct apres guerre). Ça apporte en plus je trouve l'impression de naviguer dans les époques, ces scènes de rues servant de liaison, de marqueurs temporels.

Aussi le film prend un tournant narratif intéressant. Il commence dans le présent, montée quelques flash-back, puis au millieu opère définitivement une rupture suite a un evenement que je ne vais pas spoiler: on passe d'un récit quasi linéaire dans le présent à un récit linéaire dans le passé, en sommes on se perd dans le passé en pensant que le flash-back serrait momentané pour stimuler les élans élégiaque du personnage, là où sa mélancolie est plus diffuse et longue vu que littéralement elle se plonge dans le passé comme seule catharsis possible du présent miteux, et donc pas seulement une impulsion dramatique momentané qu'un médiocre mélodrame aurait exploité avidement.

Bref mélodrame très agréable comme la plupart de ses films en scope.