Je connais bien ce deuxième volet de la saga de L’Histoire sans fin, que j’ai vu plusieurs fois (je crois même que je l’ai vu avant le premier lorsque j’étais enfant). J’en gardais un bon souvenir qui s’est terni au fil des années, à force de le revoir. C’est vrai que cette suite n’est finalement pas aussi aboutie que le premier film.
Si cette histoire de courage, et de souvenirs perdus à chaque vœu souhaité, ne manque pas d’originalité, la définition de l’univers, des personnages, et l’ambiance visuelle sont des aspects moins marquants de la production. Les nouveaux acteurs font du bon travail (j’ai surtout apprécié la performance de John Wesley Shipp, le père de Bastien), mais je préfère tout de même le premier casting. Je ne peux m’empêcher d’avoir de la peine en regardant jouer Jonathan Brandis (Bastien), maintenant que je connais son destin tragique.
L’ambiance du film, visuel et sonore, est moins attractive que dans le premier film. L’intrigue est moins efficace, plus facile, et repose sur les mêmes trouvailles scénaristiques qu’auparavant (l’histoire évolutive, le livre dont Bastien est le propre héros). Il y a certains costumes, ceux des géants, du canard, que je n’ai pas trouvé très crédible, et quelques effets spéciaux éclatés, qui ont perdu toutes leurs magies.
Finalement, la comparaison ne tient pas la route, et le premier film respire beaucoup plus la fantasy. Cette suite apparait comme un pur produit commercial, davantage inspiré par une marque que par une bonne idée, non dénué de sens et d’intérêt, mais franchement moins spectaculaire et récréatif que le film d’origine.