Francisco Scaramanga, le fameux tueur à gages au pistolet en or massif, désigne sa prochaine cible : James Bond.
L'exotisme est au rendez-vous (Macao, la Thaïlande : ses villes, ses îles, dont la fameuse baie de Phang Nga et son rocher solitaire), le flegme de Moore et le bizarre kitsch cher à Guy Hamilton aussi, et là il y a le choix en ce qui concerne la maison de Scaramanga, à mi-chemin entre une salle d'entraînement au tir et un palais des glaces de fête foraine, ou son principal homme de main, Hervé Villechaize (le nain français qui jouera plus tard dans l'Île Fantastique), ainsi qu'un ennemi plutôt mémorable, c'est pas le grand Christopher Lee pour rien, quand même (edit juin 2015 : Rest in Peace)... Mine de rien ça a de petits airs de Chapeau melon et Bottes de cuir tout ça, c'est preque aussi kitsch et c'est pas pour me déplaire.
Cependant, le film est plombé, que ça soit par la femme du jour qui a sans doute hélas largement contribué au cliché éculé sur la maladresse et la connerie des blondes (et fallait que Bond finisse avec la plus conne et pas avec la belle brune qui voulait juste échapper à Scaramanga et le paiera de sa vie... monde pourri), le shériff redneck pataud et pas très futé du précédent épisode en vacances en Thaïlande, ou la volonté de surfer sur la vague des films d'arts martiaux Hong-Kongais de l'époque sans que ça soit vraiment nécessaire à l'intrigue (il affronte un inévitable clone de Bruce Lee à un moment), sans parler des gags faiblards (le troisième téton)...
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