L’intrigue se joue essentiellement autour du duel James Bond M. Scaramanga (magnifique Christopher Lee), l’un voulant récupérer une puce solaire (condensant l’énergie) au second qui veut la vendre à bon prix.
Guy Hamilton, 4e Clap ! Enfin un bon cru (1974 n’est pourtant pas une date mémorable ni pour le champagne, ni pour le vin). Le scénario fourmille de détails attachants comme les trois tétons de Scaramanga, l’affreux nain Tric-Trac (son valet pernicieux joué par le très bon acteur français Hervé Villechaize), le bateau Queen Elisabeth renversé dans lequel est installé le QG anglais de guingois et le fameux pistolet d’or à balle unique (en or également et portant le nom de la cible, en l’occurrence 007) assemblé à partir d’un briquet, d’un porte-cigarette et d’un stylo. Guy Hamilton s’influence très clairement de l’ambiance psychédélique de l’époque et lorgne sans vergogne vers de très bons effets issus d’épisodes de Chapeau melon et bottes de cuir (miroirs multiples, illusions d’optique, murs dérobés). On regrette néanmoins l’absence totale de personnage féminin intéressant. Bonne nuit est jolie, certes, mais loin de procurer la moindre exaltation. On tombe dans la belle potiche chère à Michaël Bay... De nouveau les décors sont bluffants. L’île aménagée par Scaramanga est splendide et l’on en rêve.
On peut retenir comme scènes marquantes : Le duel final assez improbable mais riche comprenant un sous-duel tout aussi réjouissant entre James Bond et le nain Tric-Trac que notre cher héros britannique finit par enfermer dans une valise. La formidable scène sur le Queen Élisabeth renversé. La bataille mémorable contre des sumos lors de l’investissement du palais du riche propriétaire chinois et la manière toute personnelle de James Bond de récupérer une balle en or plantée dans le nombril d’une danseuse du ventre de Beyrouth.
Cela fait suffisamment de bonnes raisons pour apprécier ce quatrième volet réalisé par Guy Hamilton pour le neuvième épisode de la franchise.