Cette histoire narrant la tentative d'un rupin entouré d'une petite équipe pour se débarrasser de son épouse et la remplacer par une vampe est salement tirée par la crinière.
Pourquoi ce millionnaire prendrait-il autant de risques, au lieu de recruter un professionnel ?
Car non seulement dans cette équipe se trouve une vieille cinoque --- qui peut donc vendre la mèche et tout faire capoter ---, mais il y aussi l'obligation pour son bigleux de mari (l'homme aux lunettes d'écailles) de faire des apparitions hallucinatoires chez la proie (Claudette Colbert), alors qu'y est employé du personnel !
Sans parler du chocolat chaud vespéral plombé au somnifère, du recours à l'hypnose (cet artifice des scénarios paresseux), du petit ami de la copine qui s'éprend de la victime rapido-presto, du Chinois si impliqué pour aider ce petit ami à résoudre le mystère...
Non, franchement, ça se laisse regarder mais c'est concon du début à la fin, sans prouesses à aucun niveau que ce soit.
Je rejoindrai même mes amies féministes pour fustiger le portrait unanimement grotesque des dames vues par Sirk : épouse manipulée, concurrente concupiscente en diable, copine cornichonne, vieille toquée, bonniche noire ignare...
je suis pourtant parvenu d'emblée à faire le deuil de mon aversion pour Claudette Colbert : son visage impossible et ses affreuses manières de vieille moinelle qui s'ébroue...