Nouveau film d'Alberto Rodriguez, réalisateur de groupe 7 et l'excellent La Isla Minima, où il se consacre certainement, comme le meilleur réalisateur espagnol du moment avec le permis de J.A.Bayonna.
"L'Homme des Mille Visages" est une histoire vraie avec des mensonges car c'est une histoire sur un menteur.
C'est une histoire sur le fameux Cas Roldan qui avait secoué toute l'Espagne il y a 25 ans, une Espagne remplie de corruption dans le gouvernement et dans la politique en général (blanchiment d'argent, malversation, fraudes etc. etc. et un grand etc)...
Tout comme maintenant, ce n'est peut-être pas par hasard que le film sort maintenant, car la corruption politique en Espagne s'est devenu un cas habituel.
L'Homme des Mille Visages, est un film frénétique, super divertissant et surtout un très intelligent thriller politique d'espion.
Le film est vraiment bon, on ne s'ennuie en aucun moment, grâce à un rythme classique sur ce genre de film mais frénétique, où Alberto arrive à créer et maintenir une magnifique tension mais nous laissant tout de même respiré de temps en temps.
Ce film est vraiment très bien réalisé et très bien écrit avec un scénario très réaliste et super intéressant.
Sans oublier sa splendide photographie et bande sonore.
Mais le mieux c'est les interprétations du casting, c'est là où l'on voit qu'Alberto Rodriguez est un excellent réalisateur d'acteurs, car il adore construire des personnages où ils sont surpassés par leurs fragilités et leurs défauts, par leurs incapacités de pouvoir redresser leurs propres erreurs.
Et Carlos Santos est magnifique dans le rôle de Luis Roldan, on y croirai vraiment que c'est lui (même si la partie chauve de sa tête et la chevelure n'est pas si bien faites que sa), tout comme José Coronado, comme d'habitude.
Mais le meilleur reste le grand Eduard Fernández qui est impressionnant, il excelle dans son rôle.
El Hombre de las Mil Caras, est prêt pour tous rafler dans les Prix Goya 2016 avec ce magnifique film de ce magnifique réalisateur.
Note Final : 7.5
Critique : La Isla Minima