The Man from Larami

Ce western d'Anthony Mann, tourné dans la grande époque des westerns des années 50, est d'autant plus intéressant que le scénario, de façon un peu inhabituelle pour le genre, n'est pas cousu de fil blanc. J'en ai fait l'expérience avec quelqu'un qui ne l'avait jamais vu et qui ne voyait pas venir le fond de l'histoire.
L'histoire est au départ banale et hyper classique : c'est l'histoire d'un homme qui convoie des marchandises de Laramie vers un petit village perdu au Nouveau Mexique. Une fois les marchandises livrées, il reste sur place car son frère a été tué par les indiens Apaches peu de temps auparavant. Suite à un malentendu, il se heurte alors au puissant clan familial local, le ranch Waggonan, qui veille jalousement sur ses propriétés. Etc...Etc...
Puis, peu à peu se dévoile une toute autre histoire... que je ne dévoilerai pas.
Le casting tourne principalement autour de deux acteurs :
James Stewart est le convoyeur et apporte toute son humanité (comme d'habitude...). C'est cow-boy solitaire, célibataire (évidemment), timide avec les femmes (encore évidemment), qui s'émerveille quand une femme lui offre une tasse de thé... Taciturne et peu violent, il saura montrer du caractère dès lors qu'on l'asticote un peu. Bref, c'est le James Stewart, qu'on aime bien de "Monsieur Smith au sénat" à "Vertigo".
Arthur Kennedy, grand habitué des westerns et des films noirs, a un rôle plus ambigu, d'ambitieux fils adoptif du propriétaire.
D'autres acteurs moins connus (pour ma part) mais de grande expérience dans le western campent des personnages hauts en couleur comme Aline MacMahon qui est aussi une propriétaire d'un ranch éternelle rivale du ranch Waggonan.
Dans les petits rôles, on note aussi Jack Elam dont la gueule en lame de couteau ne lui laisse que des rôles de petite frappe ou de malfrat, que justement, par bonheur, il est ici.
Anthony Mann nous offre de magnifiques paysages et se plait à jouer avec sa caméra pour nous en faire sentir l'immensité