Un film d'aventures débridées qui met en scène un Jean-Paul Belmondo survolté qui vole au secours de sa fiancée Françoise Dorléac. Je ne peux pas faire plus court.


Le film a eu beaucoup de succès en France et même aux Etats-Unis. On y reconnait de nombreuses allusions à plusieurs albums Tintin d'Hergé (L'oreille cassée, les sept boules de cristal, ...) . Une petite vingtaine d'années plus tard, c'est Spielberg qui s'inspire de "l'homme de Rio" pour "les aventuriers de l'arche perdue". Il l'avoue lui-même ayant beaucoup admiré le film de De Broca dans son jeune temps.


Ce qui caractérise ce film, c'est la tension qui ne faiblit pas dès lors que JP Belmondo s'empare de la moto des flics. Les séquences s'enchainent à toute vitesse et on se retrouve à Rio de façon complètement logique en ayant fait abstraction de toute invraisemblance. Comme dans Tintin.
Alors que le début et la fin sont très cool entre le départ en perme de Belmondo et l'enquête sur le vol d'une statuette menée par un inspecteur de police (Ceccaldi), clope au bec, qui se prend au sérieux façon Humphrey Bogart (en caricature) mais ne comprend rien "A votre avis, pourquoi a-t-on enlevé le professeur".


Et puis il y a Belmondo dans un numéro d'acteur époustouflant où il court, monte sur un invraisemblable vélo, fait de l'avion, grimpe sur un échafaudage, se suspend à un câble pour passer d'un immeuble à l'autre, saute en parachute, etc etc. Il a assuré la plupart des cascades. "Brusquement, l'avion en flammes. Sous moi, 3000 mètres de vide ; suspendu par la mâchoire, j'avais envie de rire".


Et puis, il y a Françoise Dorléac la fiancée qui fait marcher Belmondo dans tous les sens du terme, sur les mains et sur la tête.


Et puis il y a Sir Winston, le petit cireur de chaussures à Rio, roi des débrouillards, polyglotte, qui habite une invraisemblable maison dans les favelas. Il sait tout faire y compris faire danser une samba endiablée à Françoise Dorléac (enfin, j'appelle ça une samba, un peu par défaut n'y connaissant rien). Encore une allusion à Tintin dans le "Lotus bleu" (le jeune Tchang).


Et puis, il y a Jean Servais dans le rôle du méchant de service. Son personnage est cauteleux à souhait, faux comme un jeton. Ici, il joue le rôle d'un professeur anthropologue secrètement aigri
A son sujet, je me demandais s'il avait jamais joué des rôles sympas ; eh bien oui, en compulsant sa filmographie, j'ai vu qu'il en a joué au moins un : Marius dans "les Misérables" en 1934 de Raymond Bernard.


Film très sympathique. Je revois toujours avec le même plaisir les personnages dont en particulier le duo Belmondo/Dorléac mais aussi pour les belles images dépaysantes de Rio ou Brasilia.

JeanG55
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le 20 déc. 2021

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JeanG55

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