Man Without a Star est un western intéressant par sa thématique de la propriété privée et de l’apparition des fils barbelés.
Dempsey (Kirk Douglas), un cowboy, quitte le Texas à cause du fil barbelé qui fait son apparition et qui empêche de chevaucher librement. Il se rend dans le Wyoming où les pâturages sont encore libres. Il est accompagné de Jeff (William Campbell), un jeune homme rencontré sur sa route. Mais quand il arrive dans le Wyoming, il découvre que les fils barbelés commencent à faire leur apparition là aussi. Il se fait embaucher dans un ranch tenu par Reed, une femme forte de l’Est qui démarre son ranch dans le Wyoming et qui a de fortes ambitions. Possédant déjà 10000 têtes de bétail, ce qui est énorme dans la région, elle a l’intention de faire passer son troupeau à 30000 têtes. Cela ne plaît pas aux autres éleveurs qui en possèdent bien moins et qui sont arrivés avant elle. Parmi eux : Cassidy, qui est le premier à installer le fil barbelé afin de créer des réserves de fourrage pour l’hiver. Mais il le fait aussi pour se protéger de gros éleveurs comme l’est Reed qui ne se soucie pas des petits éleveurs et entend bien profiter de l’open range pour faire paître ses immenses troupeaux là où elle le souhaite. Très vite les conflits d’intérêt surgissent.
A cette intrigue principale s’ajoutent :
- des relations de séduction qui n’ont rien de romantiques. La propriétaire, Reed Bowman, jolie femme, étant surtout guidée par son ambition et faisant ses choix en fonction de son but.
- les relations entre Dempsey, cowboy chevronné et as de la gâchette, et Jeff, le kid qui a tout à apprendre. Cela donne lieu à des scènes un peu lourdes au début du film mais qui permettent à Kirk Douglas de faire son cacou et il ne s’en prive pas ! Cette relation évolue au fil du temps jusqu’à traverser des tensions assez fortes.
Man Without a Star c’est l’histoire d’une époque qui s’achève celle où les cowboys pouvaient chevaucher librement sans entrave et l’apparition de la propriété privée qui signe la fin de cette ère de liberté. Liberté dont Dempsey parle avec nostalgie :
(…) then they brought in the wire. You know it was all open ranges far as you can see. As far as a man could ride a horse or drive cattle, there was nothing to stop you. Nothing to drag it out (…) .
Et pourtant il finira par évoluer sur le sujet…
Mais d’où vient le sens du titre ? On le comprend grâce à une scène durant laquelle Dempsey chevauchant avec Jeff à la nuit tombée lui explique que pour guider le troupeau il faut choisir une étoile et la suivre :
- Everybody’s got a star to follow.
- Which one’s yours ?
- Me ? Never got around to picking one from the south. Guess, I’m sort of like the cattle, drifting north where the grass is.
Thème qui est celui de la chanson du générique d’ouverture et de fin : « who knows which way is the right way goes, the night is dark and the way is far for a man without a star ».
Avec sa thématique intéressante, ses bonnes scènes de bastons, sa séquence musicale durant laquelle Kirk Douglas pousse la chansonnette en s’accompagnant au banjo, Man Without a Star est un western qui vaut d’être vu par les amateurs du genre.