L’intrigue de ce récit improbable, scindé en deux actes distincts, oscille entre la science et le fantastique. La première partie explore, avec une approche quasi-clinique, la transformation de Carey, dont la réduction est inexorable. La seconde, plus viscérale, plonge dans un survival haletant où l’homme doit réapprendre à exister dans un monde devenu gigantesque.
Si les effets visuels trahissent le poids des années, les trucages, presque naïfs, traduisent une volonté d’émerveillement qui, malgré ses limites, conserve un charme indéniable. Mais derrière cette ingéniosité se cache une trame parfois trop ancrée dans des clichés ou des réflexions convenues.
La narration, bien que dépourvue de temps mort, s’effiloche dans une seconde moitié qui semble suspendue, inachevée. La fin abrupte, accompagnée d’un laïus final hors sujet, déçoit là où l’ambition semblait prometteuse.