On sent la proximité avec La quatrième dimension également scénarisée par Richard Matheson, les aventures de l'homme qui retrécit auraient sans doute pu faire un bon épisode. Ce long métrage n'apporte pas vraiment beaucoup plus que ne l'aurait fait un format télé de 40 minutes, le film n'en demeure pas moins intéressant mais de là à le gratifier de "Grand classique de la Science Fiction" comme inscrit sur la jacquette du DVD il y a un pas.
L'approche du phénomène est plus axée science et philosophie contrairement au fantastique total de Gulliver et autres Alice au pays des merveilles. On a même droit au côté social avec quelques scènes de ménage insolites. L'examen de conscience du héros qui raconte son histoire en voix off n'est pas franchement passionant et sert avant tout à rythmer les passages solitaires en faisant passer des questions métaphysiques du même coup.
Techniquement ça reste très artisanal avec des trucages guère plus évolués qu'à l'époque de Méliès. On fabrique des objets géants pour faire paraître le personnage minuscule ... concernant les autres trucages par contre c'est assez foiré, même si on est dans les années 50 L'homme invisible sorti deux décennies plus tôt était bien plus bluffant à ce niveau là.
Le choix des péripéties est assez cliché en commençant par le passage "Freaks" des nains du cirque qui croisent comme par hasard la route du héros quand il va faire un tour, de toute façon les méchants journalistes étaient déjà là pour lui rappeler son nouveau statut de bête de foire.
Outre le renversement de situation téléphoné avec le chat et divers passages obligés de mise en place du récit le film prend une tournure aventurière poignante dans la seconde et meilleure partie. Coincé dans la cave devenue pour lui une gigantesque plaine de tous les dangers on assiste à un vrai film d'aventures entre Robinson Crusoé et Indiana Jones.