Curieusement moche pendant la première heure, je cherchais un intérêt à ces péripéties fadasses qui s'accumulaient lourdement, à ces personnages un peu cons et ces gags qui tombent à plat, mais le film bénéficie d'un regain dramatique soudain et d'un souffle épique bienvenu à sa deuxième moitié. L'énergie et la créativité Gilliamesque que j'attendais était enfin la, et tout ce beau bordel nous laisse sur une très belle fin qui aborde les thématiques de la légende et de la transmission.
Finalement tout l'intérêt du film réside dans son caractère méta; le scénario, en effet, transpire ce cauchemar enduré par Terry Gilliam pendant ces 25 années. Je suis certain que ce film aurait été bien moins intéressant s'il était sorti il y a 25 ans comme il était prévu et que tout ce chaos autour de la production n'avait pas eu lieu. Ce traumatisme transparaît tout le long du film, principalement dans ce jeune réalisateur qui vient tourner un film dans un village, traumatise ses habitants, revient 10 ans plus tard comme si de rien n'était et se retrouve prisonnier de la légende qu'il a adapté. C'est l'histoire, connue de tous, de ce film maudit qui changea la vie et le destin de son réalisateur, de son casting et surement de bien d'autres personnes.
Très inégal mais très sympathique.