Enfin sortie après 25 ans d'attente.
Bon.
On en parle ?
Terry Gilliam c'est un peu comme George Lucas, un réalisateur visionnaire qui fait, il faut bien l'avouer, de mauvais films (allez, on va faire une exception pour Brazil). Un génial créateur d'univers qui ne sait pas raconter ses histoires. Ceci dit, c'est toujours un peu la même histoire au final : un vieux fou qui n'est plus adapté au monde moderne. On retrouve donc sans surprise Brazil (et l'excellent Jonathan Pryce), Le Baron de Munchausen, Parnassus, Las Vegas Parano... Dans un film hélas en grande partie grotesque, brouillon, voire gênant, qui ne finit par prendre forme que dans sa dernière partie (le dernier tiers du film disons).
Les décors sont là, la folie est la, les acteurs se donnent à fond, mais les plans et les séquences s’enchaînent de manière ridicule, quand ce n'est pas l'écriture qui vient gâcher les scènes. C'était un peu attendu, et on lui passe beaucoup parce que c'est Terry Gilliam (moi en premier), mais le spectacle arrive quand même à être déconcertant.
J'en sors avec un sentiment mitigé; car tout n'est pas à jeter, on retrouve toujours le désespoir et la nostalgie de Gilliam, mais je me demande si ce n'est pas le dernier que je vais voir. Je ne pouvais pas ne pas voir celui-là après une telle attente et l'aura qui entoure ce projet, c'est bien ce qui m'a permit de convaincre ma compagne d'y aller aussi, mais je vois bien le regard furibon qu'elle m'a lancé en sortant de la salle. A chaque fois j'essaye d'excuser Gilliam, mais la je n'y arrive plus :/