On ne peut s'empêcher de comparer ce film au chef d'oeuvre Le Parrain. Pourtant, l'homme sans âge n'atteint pas aussi facilement son public. Francis Ford Coppola en autodidacte, sur un film très personnel, difficile à cerner. Difficile en effet de cerner l'intention de l'auteur dès le premier visionnage. Alors oui, effectivement, on est tiraillé entre l'envie de stopper le visionnage et l'envie de comprendre si c'est un rêve ou la réalité. Ayant vu ce film après la sortie d'Inception de Christopher Nolan, je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec l'oeuvre de Mr. Nolan. En effet, le retour de Dominic Ratei dans le Café en compagnie de ses amis créé un doute entre rêve et réalité. Malgré cela, le rythme est lent. Musicalement, ce n'est pas inoubliable, mais ce n'est pas si mal. Il y a une super scène à 1:32 au bord de l'eau, à la lumière de la Lune sur un air de violon qui accompagne très bien la scène. Le "making of" de la bande son démontre d'ailleurs un vrai travail de composition, plutôt remarquable. Cela ressemble d'ailleurs beaucoup à la bande son de "Le Parrain".
A déplorer par contre la présence anecdotique de Matt Damon qui n'apporte rien au fond si ce n'est un apport marketing pour la commercialisation du DVD... La description sur le DVD nous vend d'ailleurs une "chasse à l'homme à travers l'Europe". Nous n'avons malheureusement pas l'impression que l'homme est réellement pourchassé. Il ne présente aucune peur, les nazis sont "presque" amicaux et renoncent carrément lors de leur visite chez le professeur et Dominic. Concédant ainsi le refus de l'homme en "or" telle qu'il est vendu dans les scènes précédentes. Cela manque un peu d'intensité à mon gout.
En conclusion, il y a donc des choses intéressantes dans ce film personnel de Francis Ford Coppola qui ne recherche pas à plaire au grand public. FFC le qualifie lui-même d'expérimental. En acceptant ce film pour ce qu'il est, on peut tomber sous le charme, même si le terme "coup de foudre" est assez paradoxalement inapproprié.