Dans sa profusion de détails et de gimmicks délicieusement déclinés tout au long de cette aventure, L’Île aux chiens est à Wes Anderson ce que Dodeskaden est à Akira Kurosawa : une superbe chronique de gens moyens -ici des chiens, portés par le souffle épique d'une narration construite à l'horizontal et à la verticale, sorte de géométrie de cinéma portant la marque assez unique de son auteur.
C'est un pur film sur le mouvement, la vitesse, la réaction et le détail.Dans une séquence, le détail d'un reniflement, d'une oreille qui bouge ou d'un regard choupi (tout ce qu'il y a de plus canin, donc finalement de très banal) porté par la partition grandiose des 7 Samouraïs provoquera sûrement des réactions de bonheur chez plus d'un amateur.
Jamais un film d'animation en stop-motion n'aura été aussi foisonnant.