Tempête de boulettes géantes premier du nom est probablement mon film d'animation préféré, tous studios confondus. Cette originalité, cet humour, cette énergie, ces designs de personnages dingues, ces couleurs, ces délires visuels, ce nonsense ambulant tellement présent qu'on est juste obligé d'y croire, avec une exploration de thèmes un peu sérieux avec l'air de pas y toucher, c'est vraiment un p*tain de bijou. Ca fait donc plus ou moins 2 ans que j'attendais ce numéro 2 comme MA claque d'animation attendue de 2014. Avec cette peur : à force d'espérer des montagnes d'un film, je prenais le risque d'être déçue. Ce n'est pas arrivé, c'était au delà de mes espérances.

Après un résumé court et nécessaire des événements du premier métrage, on retrouve nos personnages à l'exacte place où on les a laissés à la fin du premier opus (oui, même macaroni guy.), à part Flint qui a un peu beaucoup de cheveux d'un côté du crâne, mais ce n'est que détail. Forcés de quitter leur île par (le gourou d'une sacré secte) un scientifique loufoque, idole de Flint et belle gueule de salaud, nos personnages sont déplacés dans une nouvelle ville. Flint est embauché dans la société du scientifique en question, Monsieur (Steve Jobs) Chester V, et les autres continuent leurs boulots respectifs dans ce nouveau cadre. Une fois la nouvelle gaffe en date de notre héros effectuée, il est envoyé par Chester sur l'île de Swallow Falls pour aller maîtriser le bordel qui s'est crée là-bas grâce au FLDSMDFR. L'histoire commence véritablement ici, alors que notre joyeuse troupe de bras cassés s'embarque pour une nouvelle aventure épique.

Suivant l'exemple de Cloudy 1, ce film d'animation est un REGAL pour les mirettes. Tout n'est que couleurs flashy, délires visuels, animation léchée et bouffe appétissante. Les hybrides aliments sont si nombreux et originaux que c'en est carrément dingue, j'ai du ouvrir la bouche béatement plus d'une fois - et puis ces jeux de mots, parfaits. L'île fourmille de tant de détails à chaque image que le film donne envie d'être regardé image par image pour parvenir à tout voir, tout apprécier.

Suivant l'exemple de Cloudy 1, sa suite est un monument d'humour. Je ne comprends pas comment le reproche du manque d'humour a pu lui être fait, j'ai ri à gorge déployée pendant la moitié du film. Les situations rocambolesques s'enchaînent et amènent sourires et rires francs (Chester, Flint et leurs slips, Steve et les bougies, Barry dans sa combinaison... pour ne citer que ceux-là), ne tombant que très rarement dans un humour enfantin et pipi-caca (j'ai pas aimé le coup d'Earl vraiment, c'était si peu dans le personnage). Le film accumule également clins d'oeil et références diverses (on pense à Jurassic Park, à Avatar...) appréciables à différents niveaux. Ainsi, oui, Cloudy 2 s'adresse toujours autant aux adultes qu'aux enfants.

Suivant l'exemple de Cloudy 1, son petit frère repose sur de la science complètement nonsense et décalée, tellement barrée que t'as juste à y croire et point final (Celebration box !), et les nouvelles inventions vues à l'écran sont débordantes d'inventivité.

Du côté des personnages, ils sont, il faut bien le dire, nombreux. Ainsi, dur pour chacun d'eux d'avoir une présence à l'écran intéressante. Dans l'ensemble, ils restent tous fidèles à eux-mêmes et à ce pourquoi nous les avions appréciés au départ : la naïveté et la folie douce de Flint, son papa reste un personnage très tendre et touchant, Sam quant à elle reprend son rôle de personnage compréhensif, qui ne se laisse pas faire et qui garde la tête sur les épaules, Manny est toujours génial avec son ton monocorde et ses répliques hilarantes, Earl et Brent perdent un peu en qualité à mes yeux mais l'humour qui leur est attribué marche toujours sur la même dynamique. Les deux petits nouveaux (Barb et Chester V) amènent des personnalités hautes en couleur à l'ensemble déjà présent.

Au delà de ça, nous avons affaire ici à un scénario de film d'animation assez bateau (agrougrou méchant, agrougrou complot, héros un peu bête qui réalise tard, la révélation du mensonge, la rédemption), ce qui ne m'a pas gênée outre mesure. J'en connais les codes, j'aime simplement les voir traités de manière originale, et j'ai rarement vu aussi original que les deux Cloudy. On sent les rajouts 'faits parce que c'est la mode' par contre : je pense surtout à Barry le petit sidekick marrant et mignon, oui ok, mais il y avait déjà Steve pour ça. On sent l'influence du besoin de mascotte pour un film d'animation (cf les minions, Scrat...) dont le premier film s'était bien passé (Steve étant un peu une anti-mascotte totale). J'ai trouvé également dommage que Brent n'ait qu'une pauvre vanne à son arc, un 'uh-oh' c'est sympa, un toutes les 5 minutes non.

Mais ce seront bien les seuls reproches que je formulerais. Dans l'ensemble, vraiment Cloudy 2 est loin de m'avoir déçue, j'ai pris le même pied que durant le premier, j'ai eu les mêmes étoiles dans les yeux, le même genre de fous rires... mais différemment. Et j'ai eu la même DALLE en le regardant. Toute cette bouffe, arg.

Ces films resteront de réels bijoux dans le paysage parfois terne de l'animation contemporaine, un bon shot de tonus (oui car j'ai aussi oublié de préciser qu'on dansait pas mal bien sur la BO \o/), de bons gros truc foutraques et maîtrisés qui ne ressemblent à rien autre. Et on les remercie pour ça. Enfin, je les remercie. Ne nous emballons pas.

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le 14 janv. 2014

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Bluebell

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