Moins côté que SCARFACE, c’est pourtant, à mes yeux, une bien meilleure collaboration De Palma–Pacino que ce dernier. Filmé sans fioriture particulière, chose rare chez De Palma, le film ne manque néanmoins pas de panache ni d’envergure. Il signe des séquences grandioses.
Le titre original est encore plus parlant que le titre français (CARLITO’S WAY), car pouvant se lire à double sens : la trajectoire de Carlito, ou la manière de faire de Carlito. Sa trajectoire est connue (le film commence par son assassinat), du moins la destination. Le chemin pour y arriver est lui inconnu.
Le film commence en noir et blanc, alors qu’il est mourant, blessé mortellement par balle. On sait donc comment cela va finir. Le tout est de savoir qui va le buter, raconter en un long flash-back. Pour ceux qui ne le connaissent pas, jetez-vous dare-dare sur ce bijou de film noir, moins bling-bling que SCARFACE, mais tout aussi efficace.
Sa manière est ce qu’elle est, qu’elle soit la bonne ou pas, De Palma ne nous montre que les conséquences de choix qui se révèlent être souvent mauvais (mauvaises amitiés, ne pas écouter des conseils).
Quand Brigante décide de faire de bons actes (dans son environnement, comme aider Kleinfeld (étonnant Sean Penn), soit il est trahi, soit c’est trop tard (comme ces bastos qu’il enlève d’un flingue)).
Un film brillant de Brian.