"He wasn't a man, he was a way of life." !!!
On croirait au premier flashback que le titre est considérablement exagéré car il a pas l'air si méchant que ça le protagoniste. Au contraire, il est même attachant, ben oui un homme parti de rien et qui va atteindre le sommet... Mais la suite va très vite mettre les yeux du spectateur en face des trous. On va suivre le destin d'une véritable ordure de première, d'un type qui va faire de l'opportunisme sans la moindre once de scrupules son sacerdoce...
Difficile de ne pas faire le parralèle avec "Citizen Kane" pour sa structure narrative et aussi pour son sujet, l'audace technique en moins même si le réalisateur de série B voir même de série Z bénéficie visiblement de plus de moyen qu'habituellement. La mise en scène est tout de même soignée, irréprochable sans être transcendante.
Côté acteurs, Zachary Scott s'en sort bien dans le rôle principal, Louis Hayward est un peu fadasse, Diana Lynn dans un double rôle est convaincante, et Sydney Greenstreet lui tire son épingle du jeu, imposant (dans tous les sens du terme !!!) et impérial en grand ancien manitou des affaires complètement ruiné.
Le style a le mérite d'éviter les grandes effusions mélodramatiques pour adopter un style sec. On pense souvent à Balzac, quelques répliques intelligentes, relativisant le réussite financière quand elle repose uniquement sur l'écrasement d'autres personnes, font mouche ("He wasn't a man, he was a way of life." !!!). Bref, une oeuvre d'un très bon calibre...