Un alligator ayant été jeté tout bébé dans des toilettes s'est considérablement développé dans les égouts, à l'aide de cadavres d'animaux ayant servi pour des expériences scientifiques. L'être humain va être son prochain gouter...
Sorti trois ans avant Cujo, L'incroyable alligator montre que Lewis Teague savait y faire avec les animaux dits sauvages. Même si le scénario est aussi fin qu'un ticket de métro, il semble pleinement assumer son côté Bis, avec le policier joué par Robert Forster qui a quand même le temps d'avoir une histoire d'amour alors qu'il traque quand même une sacré bestiole. De toute évidence, le modèle est celui des Dents de la mer, où le monstre nous est au départ montré par intermittences, puis se fait de plus en plus précis, jusqu'aux scènes sous-marines où on pourrait croire que c'est un requin qui bouffe les mollets des imprudents. Et quand on le perçoit enfin, où il apparait gigantesque, il n'apparait pas ridicule, avec techniques image par image, ou juste l'animation pour ses yeux.
On sent que c'est un film avec un budget réduit, où d'ailleurs le scénario est signé John Sayles, qui pallie les rares présences de la créature mais les personnages sont tous assez typés, avec parfois pas mal d'ironie, pour qu'on puisse passer un très bon moment.
D'ailleurs, j'ai été surpris de voir que l'assistant du producteur n'est autre qu'un tout jeune Bryan Cranston ...