"un cauchemar esthétique" voilà les commentaires entendus il y a quelques années lorsque nous sommes descendus du car touristique pour visiter le monument du Facteur Cheval dans la Drôme. A l'instar de beaucoup d’œuvres dites d'Art Brut, "Le Palais Idéal" est extraordinairement chargé, il n'y a pas un centimètre sans boursouflure grandiloquente.
Le facteur Cheval sous les traits de Jaques Gamblin et son regard où perce en permanence un rayon de lumière, est, lui profondément attachant. Nils Tavernier, fils de.., aime ses personnages et réussit à nous faire partager son empathie pour le baroudeur du canton, sa femme (Laetitia Casta impeccable) et ses enfants.
Le réalisateur met l'accent sur le moteur intérieur de l'artiste et sur les relations avec ses proches. Dure vie lardée de sourdes douleurs lors de la disparition de ses enfants.
Un biopic de plus avec une intrigue infime. Le film fonctionne, la mayonnaise prend. On vit avec Cheval et le plaisir de le suivre est là.
Une très jolie réussite, plus difficile à réaliser qu'il n'y paraît, étant donné les contraintes de base.