Bouleversante épopée d’un homme qui consacra 33 années de son existence à la construction d’un « Palais idéal » pour sa fille Alice morte alors qu’elle n’avait que 15 ans.
Peinture de l’idée fixe incarnée en un être qui n’avait de raison de vivre que celle-ci. Une telle dévotion, car on peut bien parler de dévotion, suscite une forme de transcendance. On s’imagine au bas de cet édifice mystérieux, merveilleux, parcouru du sentiment d’être trop « petit » pour la grandeur de cette infrastructure.
Forme d’aliénation par le travail tout autant qu’une sublimation car, finalement, c’est lui qu’il a éternisé dans cette construction « naïve » comme on la caractérisait à l'époque -- caractérisation, peut-être, finalement, plus naïve encore..
Je préfère en rester, pour ma part à l'émotion que j'ai ressentie durant ce visionnage sans chercher à figer la féérie que j'y ai perçue. Histoire d'autant plus perturbante et extraordinaire qu'un fondement réel la nourrit...