J’ai longtemps pensé que Louis Garrel incarnait la quintessence ce cinéma Français contemporain détestable : L’éternelle figue du jeune bourgeois déprimé enfermé dans le cinquième arrondissement parisien. Et puis il y a eu son interprétation de l’amant passager de Saint Laurent, son (in)vraisemblable Godard chez Hazanavicius, récemment le rôle de Dreyfus ou Robespierre, et enfin ce (quatrième) film.

Digne d’une comédie populaire française des années 70 ou 80 – et sans complexe de l’être – Garrel signe un film qui alterne la comédie romantique et le polar avec simplicité. Si le film n’aura rien d’original pour un cinéphile, au vu de l’offre actuelle il brille justement par sa cinéphilie digérée au service d’un récit autobiographique qui brise tout naturalisme et sans nombrilisme exacerbé pour quelqu’un qui réalise, écrit et joue en partie sa propre histoire. Ce fils de soixante-huitard proche de sa mère a voulu réaliser un film qui à l’instar de la bande originale composée des tubes de variétés, parle à tout le monde. C’est drôle, touchant et réussi.


LE-MAURE
7
Écrit par

Créée

le 16 août 2023

Critique lue 10 fois

LE-MAURE

Écrit par

Critique lue 10 fois

D'autres avis sur L'Innocent

L'Innocent
Plume231
7

Family Business!

Je ne m’attendais pas à ce qu’un jour Louis Garrel, un des représentants les plus marqués, volontairement ou non, du cinéma bobo parisien intra-muros, en vienne à réaliser et à jouer l’un des rôles...

le 23 oct. 2022

46 j'aime

9

L'Innocent
Mr_Purple
5

Le charme anecdotique de la bourgeoisie

Il est finalement assez révélateur que la première scène du film soit un faux-semblant. La violence toute relative de la première phrase prononcée par Rochedy Zem semble bien trop grave ou trop...

le 15 oct. 2022

38 j'aime

9

L'Innocent
Cinephile-doux
7

Le caviar à la louche

L'Innocent a été coécrit par Louis Garrel et l'excellent romancier Tanguy Viel dont les amateurs connaissent la précision jubilatoire des livres sous forme de thrillers dont la noirceur se teinte des...

le 28 mai 2022

35 j'aime

3

Du même critique

The Fabelmans
LE-MAURE
8

FAIRE FABLE RASE !

Spielberg produit une fiction autobiographique qui ne déroge pas à la règle idéologique Hollywoodienne… Le film se conclue sur l’humour, le brio et l’humilité de sa rencontre du troisième type avec...

le 16 août 2023

Babylon
LE-MAURE
4

BEBE ALONE.

Je n’avais pas envie de le voir et j’aurais dû m’écouter. 3h globalement inutiles – ce qui est rare pour un film, pas d’être long, car le film se tient bien niveau rythme, mais d’être inutile. Le...

le 16 août 2023

West Side Story
LE-MAURE
9

LE SOLEIL SE COUCHE A L'OUEST...

Pourquoi un réalisateur de 75 ans fait mieux que toute la nouvelle génération ?Après un film plongeant dans la réalité virtuel et les références pop-culturels, Spielberg enchaine avec cette histoire...

le 16 août 2023