Le documentariste Gilles Perret (encarté à gauche), a suivi pendant 3 mois (40 heures de rush), la campagne présidentielle de 2017 de Jean-Luc Mélenchon, alors député européen et membre du nouveau parti politique français (fondé en 2016) “La France insoumise“. Tous les deux s’étaient déjà rencontrés quelques années auparavant sur le tournage du documentaire Les jours heureux (2013).
Pendant 90 minutes, le réalisateur nous entraîne dans les coulisses de sa campagne, entre les visites d’usines, les réunions avec son équipe, les interviews auprès des médias, le grand débat télévisé du 20 mars (pour le 1er tour) et ses nombreux meetings. Le documentaire, jamais complaisant, a au moins le mérite de nous montrer les relations en OFF entre les journalistes et le candidat. On y retrouve le Jean-Luc Mélenchon que l’on connaît, le sanguin, impulsif et toujours très remonté envers certains médias.
L’exercice de style est exactement le même que celui qui était proposé par Raymond Depardon avec 1974, une partie de campagne (1974) sur Valéry Giscard d’Estaing, sans parti pris. Le film n’est pas là pour brosser dans le sens du poil le candidat à l’élection présidentielle, que l’on adhère ou non à ses idéaux, L'Insoumis (2018) se regarde avec une certaine curiosité et nous permet d’en apprendre un peu plus sur le personnage, avec ses hauts et ses bas.
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