Dirty Harry c'est culte, pour mon père ça fait partie de ces films qui comptent surtout pour la décennie 70. Le papa comme d'hab résume son avis "C'était un bon film ça"...merci pour l'info.
De toute manière en ce moment j'ai de bonnes vibes avec les années 70, alors je me lance, Dirty Harry premier du nom.
Quelle claque.
Une claque parce que je ne m'attendais pas à autant de violence, a autant de cruauté tant de la part de Harry que du Scorpion. Ce duo se cherchant et se fuyant couplé à la réalisation magistrale de Siegel, font de ce Dirty Harry un des meilleurs polars.
Que ce Harry Callahan est violent, il n'est même pas à l'ancienne, il veut juste qu'on lui foute la paix pour rétablir la loi. Pour cela il se lance dans l'arrestation du Scorpion. Une forme de psychopathe, ni méticuleux, ni très intelligent. Le mec est juste fou et est très bien interprété par Andrew Robinson qui avec ces petits faux airs de McDowell rend la traque de ce tueur assez jouissive.
Ce couple est vraiment puissant, Eastwood n'écrase en rien son vis-à-vis même si sa rudesse aura clairement eue raison du tueur.
Mais le coup de force de Dirty Harry c'est clairement la patte de Don Siegel. Il m'avait déjà impressionné par sa réalisation de L'Évadé d'Alcatraz. Ici, on retrouve une réalisation méticuleuse, enlevée et brillante. Rien que la scène d'ouverture est déjà excellente, tout le jeu autour du sac jaune où Harry est baladé dans San Francisco est sublime, la scène dans le stade est tout aussi magistrale ainsi que le duel final dans cette sorte de carrière donne a Dirty Harry une certaine classe. Avec ce plan final, ce panorama qui grandit dans une forme de mélancolie, la boucle est bouclée, il aura fallu de la violence, des morts, du vice, il aura fallu dépassé le cadre de la loi pour faire tomber le meurtrier.
Car, cette traque n'a, finalement, jamais été qu'un duel d'homme à homme, d'un flic rude contre un psychopathe acharné. Un sacré face à face !
C'est rudement bien mené, efficace, violent, sanguin, brutal et furieux. Très rythmé et créatif, ce premier opus de Dirty Harry est effectivement culte à la fois par sa violence et son scénario étonnant de créativité et de rythme. Callahan est en plus tellement badass, c'est le rôle parfait pour ce Clint qui est vraiment un monument surtout qu'il a encore quelques punchline qui envoient du lourd.
"Je sais ce que tu penses : « C’est six fois qu’il a tiré ou c’est cinq seulement ? ». Si tu veux savoir, dans tout ce bordel, j’ai pas très bien compté non plus. Mais c’est un Magnum .44, le plus puissant soufflant qu’il y ait au monde, un calibre à vous arracher toute la cervelle. Tu dois te poser qu’une question : « Est-ce que je tente ma chance ? ». Vas-y, tu la tentes ou pas ?"
Et la dernière en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=daFb3J-cwLg
Ça pue la classe tout ça !